Un jour de Juin...

Piqûre de rappel...Le 1 juin 1937 naît à Memphis Morgan Freeman: acteur, réalisateur, producteur.

Son portrait du chauffeur d'une vieille dame dans l'Amérique raciste des années 50 dans "MISS DAISY ET SON CHAUFFEUR" lui a valu le National Board of Review Award , le Golden Globe du meilleur acteur et l'Ours d'argent au Festival de Berlin.

Il a remporté l'oscar du meilleur second rôle pour "Million Dollar Baby".

Après plus de 30 ans de carrière , Morgan Freeman a vu sa carrière récompensée lors des Golden Globes 2012 par le prestigieux prix Cecil B. DeMille.


Piqûre de rappel...Le 3 juin 2011 tire sa révérence à Libreville Charles Mensah,réalisateur et producteur gabonais, grand militant pour le développement d’un cinéma du Sud indépendant.

Il a écrit, réalisé, co-réalisé, produit et co-produit de nombreuses œuvres audiovisuelles (fiction, documentaires, séries télévisées) dont le film d’Henri Joseph Koumba Bididi «Le collier du Makoko » qu'il a co-produit.

Il a été directeur général du Centre national du Cinéma Gabonais pendant plus de 20 ans,Président de la Fédération panafricaine des cinéastes FEPACI et de la comission des fonds d’aide au Cinema de l’Organisation Internationale Francophone.

 


« Nous allons mettre en place des institutions si fortes que, même si le diable en personne arrivait au pouvoir il lui sera impossible de faire ce qu'il veut.Le dernier mot reviendra toujours au peuple ghanéen »

 

Jerry John Rawlings

 

Piqûre de rappel...Le 4 juin 1979 le capitaine d'aviation Jerry John Rawlings est libéré de prison par ses amis conduits par le commandant Opoku Mensah qui renversent le général Fred AKUFFO puis l'exécute.

Il était emprisonné après le coup d’Etat manqué du 15 mai.

Avec le Conseil des forces révolutionnaires, il dirige le pays pendant 112 jours, au cours desquels plusieurs dirigeants, dont le général Ignatius Kutu Acheampong, sont jugés et exécutés.

Des élections libres sont organisées en septembre qui portent le Dr Hilla Limann du Parti national populaire au pouvoir.

En l'absence d'amélioration dans la gestion du pays,Jerry John Rawlings mène un nouveau coup d'état le 31 décembre 1981 et gouverne le pays en s'appuyant sur le « Provisionnal National Defense Council » (Conseil National Provisoire de Défense).

Il est décidé de suspendre la Constitution et éliminer les partis politiques pour officiellement restaurer la dignité humaine des Ghanéens en luttant notamment contre la corruption et l'inflation.

Des élections présidentielles et législatives se déroulent en novembre 1992.

Jerry John Rawlings est élu avec 58 % des voix et son parti devenu le National Democratic Congress remporte la quasi-totalité des sièges au Parlement.

Officier et homme d'État,il naît le 22 juin 1947 à Accra,fils d'une ghanéenne et d'un écossais.

Il dirige le Ghana en 1979, puis de 1981 à 2001.

Jerry John Rawlings fait ses études à l’Achimoto College, puis à l'académie militaire de Teshie.

Nommé sous-lieutenant dans l'aviation ghanéenne en 1969, il est promu capitaine d'aviation et devient un excellent pilote.


Piqûre de rappel...Le 5 juin 1894 l'Afro-américain Georges Washington Murray,né le 22 septembre 1853 de parents esclaves, invente LA RAMASSEUSE DE COTON.

Surnommé « l’aigle noir républicain » il fut élu deux fois comme représentant républicain de Caroline du Sud,

Mais la montée du racisme dans le sud et la multiplication des mesures vexatoires visant à faire perdre le droit de vote aux citoyens de couleur empêcha une troisième réélection.

Il fallut attendre plus de cent ans pour qu'un nouveau député noir soit élu au Congrès.


« La première fois que j'ai rencontré Ray, j'allais à l'école au coin de la rue. Un jour, il jouait du piano. Je me suis assis sur le porche pour l'écouter.»

 

William Everett Preston ( 1946 - 2006)

 

Piqûre de rappel...Le 6 juin 2006 meurt William Everett Preston, dit Billy Preston,surnommé le "cinquième Beatle" prodige des claviers qui a joué avec les plus grands,de Ray Charles aux Beatles en passant par les Rolling Stones.

Connu pour son jeu d’orgue époustouflant dès l’enfance, Billy Preston naît le 2 septembre 1946 à Houston au Texas.

Accompagnateur à l’orgue de la grande chanteuse de gospels Mahalia Jackson dès l’âge de 10 ans, il est ensuite repéré à 16 ans par Little Richard, qui l’emmène en tournée en Europe. 

Après un passage chez Sam Cooke, chez les Everly Brothers et Ray Charles, où il peaufine encore son jeu, il rencontre les Beatles à la fin des années 60.

Il participe aux séances des derniers albums des Fab Four: l’album blanc puis d’Abbey Road et Let it Be, et crée notamment le son particulier de « Get Back » au piano électrique Fender Rhodes pour lequel il sera crédité dès le début sous le nom « The Beatles with Billy Preston ».

Il signe aussi un contrat chez Apple, le label des Beatles, chez lequel il sort deux albums produits par George Harrison, « That’s the way God planned it » (1969), dont le morceau-titre devient un hit outre-Manche, et « Encouraging words » (1970), sur lequel figure une première version de « My sweet Lord » qui deviendra ensuite le plus gros succès de George Harrison.

Parallèlement à son travail chez les Rolling Stones dès 1971, il réussit par deux fois à tutoyer le haut des charts américains en solo avec « Will it go round in circles » en 1973 et « Nothing from Nothing » en 1974 (qui eut aussi à l’époque son heure de gloire sur les ondes françaises).

Enfin, il signe un des plus gros succès de Joe Cocker en 1975 avec « You are so beautiful».

Ce musicien très demandé, qui a aussi travaillé entre autres pour Eric Clapton, Bob Dylan, Sly Stone, les Jackson Five, Quincy Jones et Aretha Franklin, fait une dernière apparition sur le dernier album des Red Hot Chili Peppers.


« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.»

 

Piqûre de rappel…Le 7 juin 1940 est abattu à bout portant  à Airaines, près d’Amiens,le capitaine Charles-Borromée N’Tchoréré-Messani ,pour avoir revendiqué le droit d’être traité en officier français.

Retranchés dans le village avec sa compagnie, débordés par les assauts allemands,ils sont faits prisonniers au terme de rudes combats. 

Pour son comportement durant la campagne de France, le capitaine N’Tchoréré est cité, à titre posthume, à l’ordre de la division en octobre 1940 puis à l’ordre du corps d’armée en août 1954 et décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil. 

La promotion 1957-1959 de l’École de formation des officiers ressortissants des territoires d’outre-mer prend le nom "Capitaine N’Tchoréré". 

Charles N’Tchoréré naît le 15 novembre 1896 à Libreville au Gabon.

Il fait ses études à Montfort. 

En 1916, il se porte volontaire pour le front. 

À la fin de la guerre, il opte définitivement pour une carrière militaire.

Promu adjudant en 1919, il prend part aux combats du Maroc. 

Entré à l’école d’officiers de Fréjus, il en sort "major" en 1922. 

Désigné pour le Levant, le lieutenant N’Tchoréré est gravement blessé lors des opérations en Syrie. 

Il est cité en 1925 à l’ordre de la division et décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent. 

Après un bref passage au ministère de la guerre, il demande à partir pour le Soudan. 

Il prend à Kati le commandement de la compagnie hors-rang du 2e RTS, dirigeant parallèlement l’école d’enfants de troupe. 

Promu capitaine en 1933, il est affecté au 1er RTS, à Saint-Louis (Sénégal) où il commande également l’école d’enfants de troupe. 

La capitaine N’Tchoréré a été le premier officier africain à commander cet établissement fondée en février 1923 et qui a formé une génération de futurs soldats africains de l’armée française.

En 1939, dès la déclaration de guerre, N’Tchoréré rejoint la métropole pour prendre le commandement d’une unité opérationnelle. 

En mai 1940, au moment de l’attaque allemande, le capitaine Charles N’Tchoréré commande la 5e compagnie du bataillon du 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais, qui avait été dissous en 1919 et recréé en 1940. Début juin, devant l’avancée allemande, la 5e compagnie a ordre de constituer, dans le cadre d’une action d’ensemble du bataillon, un point d’appui dans le village d’Araines à une trentaine de kilomètres d’Amiens. 

Du 4 au 7 juin les assauts allemands sont repoussés. 

Le bataillon tente une retraite vers le sud tandis que la compagnie de N’Tchoréré contient les Allemands. 

Le 53e RICMS qui subit d'importantes pertes humaines oppose une farouche résistance aux troupes allemandes. Huit chars allemands sont détruits par les soldats du capitaine N’Tchoréré. 

Débordés, les survivants sont faits prisonniers. 

Alors qu’il demande aux Allemands à être traité conformément aux conventions de Genève relatives aux prisonniers de guerre en officier et non pas comme un homme de troupe, le capitaine Charles N’Tchoréré est abattu d’un coup de pistolet le 7 juin 1940.

Du 5 au 7 juin, le 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais est anéanti à Airaines dans la Somme. 

Les 18 et 19 juin, près de 200 prisonniers du 25e régiment des tirailleurs sénégalais sont abattus dans la région de Lyon.

Plusieurs révoltes de tirailleurs démobilisés et réclamant le paiement de diverses indemnités, éclatent durant la Seconde Guerre mondiale. 

Toutes sont réprimées par l’autorité militaire : en 1940 au camp de Kindia en Guinée et au camp de Dédougou au Burkina Faso ; en 1944 dans les casernes françaises de Versailles, Hyères, Marseille, Sète, Morlaix ; et au camp de Thiaroye au Sénégal.

En 1962, le Gabon a édité un timbre-poste à l’effigie du capitaine N’Tchoréré et une imposante statue a été érigée à Libreville, la capitale.

Le Prytanée militaire de Saint-Louis au Sénégal porte désormais son nom.

En 2014, en France, la 198e session en région (Tours-Poitiers) de l'Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) a choisi de porter le nom de « promotion Capitaine Charles N'Tchoréré » pour rendre hommage à ce héros des deux Guerres mondiales.

Mais l’un des plus beaux hommages rendus au capitaine Charles N’Tchoréré est, sans conteste, celui qui lui est rendu par la petite commune d’Airaines (dans la région de Picardie en France) depuis 1965.

Un mausolée a été érigé en juin 1965 en mémoire du courage et du sacrifice des soldats africains, et particulièrement du capitaine Charles N’Tchoréré.

L’une des principales rues de la commune d’Airaines a été rebaptisée « avenue du Capitaine N'Tchoréré ».


« Je peux faire d'un chien un ministre et d'un ministre un chien »

 

Omar Bongo Ondimba (1935-2009)

 

Piqûre de rappel...Le 8 juin 2009 meurt à Barcelone El Hadj Omar Bongo Ondimba,

Deuxième président de la République gabonaise, du 2 décembre 1967 à sa mort.

Né Albert-Bernard Bongo en 1935,il travaille comme commis des postes avant d'être remarqué par le premier président du Gabon,Léon Mba,qui en fait son directeur de cabinet. Franc-maçon à partir de 1965,et,converti à l'islam en 1973, il devient El-Hadj Omar Bongo. 

En 1967, devenu vice-président,il est propulsé grâce à la France à la tête du Gabon,après la mort de Léon Mba.

L'opposition n'a pas sa place car le Parti démocratique gabonais demeure le tout puissant parti unique jusqu'en 1990.

En 1990,il est poussé à organiser une conférence nationale à l'issue de laquelle il accepte l'instauration du multipartisme.

En 2004, il ajoute le nom de son père au sien et devient Omar Bongo Ondimba.

Il est réélu le 27 novembre 2005 avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels. 

L’opposition, avec à sa tête Pierre Mamboundou,a dénoncé des fraudes massives constatées lors du scrutin.

Le 6 mai 2009, Omar Bongo Ondimba avait suspendu ses activités,officiellement, pour se reposer et faire le deuil de son épouse Édith Sassou Nguesso décédée le 14 mars 2009, alors que des rumeurs circulaient sur son état de santé.

A partir du 11 mai 2009, le président gabonais était hospitalisé dans un état grave mais stationnaire en Espagne.

Omar Bongo faisait simplement un bilan de santé,selon la présidence gabonaise.

Le Conseil national de la Communication gabonais s'était alors indigné du traitement de l'information par les médias français « en diffusant des informations non officielles et alarmistes », des démentis repris par le Premier ministre français François Fillon.

Le 7 juin 2009, le site Internet du magazine Le Point annonce son décès,mais le gouvernement gabonais dément l'information,et convoque l'ambassadeur de France Jean-Didier Roisin.

Le 8 juin 2009, sa mort est officiellement confirmée à 14 h 30 par le Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong dans une déclaration écrite.

Installé par Jacques Foccart,secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974 il s'est lié d'amitié avec de nombreux dirigeants français, de tous bords.

Il a été reçu à l'Élysée par Georges Pompidou,Valéry Giscard d'Estaing,François Mitterrand,Jacques Chirac,Nicolas Sarkozy.

Au cours des années 1998-1999, le Sénat américain a enquêté sur les avoirs placés aux États-Unis par le président gabonais. 

Son rapport révèle que le montant des avoirs d'Omar Bongo,placés sur ses différents comptes bancaires à la Citibank, à New York, de 1985 à 1997,serait d'environ 130 millions de dollars. 

L'argent de ces comptes qui provenaient de revenus pétroliers aurait permis de financer la campagne électorale de 1993 du président Bongo,alors candidat à sa propre succession à la tête de l'État gabonais.

Selon un article du New York Times du 9 novembre 2005,il aurait versé 9 millions de dollars US en 2003 sur le compte d'une compagnie de Jack Abramoff,un lobbyiste américain, afin que celui-ci lui arrange un entretien avec le président des États-Unis George W. Bush. 

Il déclara quelques jours plus tard que cela était un « mensonge grossier » et qu'il allait porter plainte. 

Cette déclaration n'a eu aucune suite.

En janvier 2008, le journal Le Monde révèle la liste des biens mal acquis supposés en France du président gabonais et de sa famille,plus de 33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions d'euros. 

Ces informations sont issues de l'enquête de la police française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) pour recel de détournements de fonds publics,.

Le 5 mai 2009, la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, juge recevable la plainte déposée par Transparency International France et l'Association Sherpa visant Omar Bongo et deux autres chefs d'États africains Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné. 

Cette décision est prise contre l'avis du parquet qui disposait de cinq jours pour faire appel,ce qu'il a effectivement fait.

Ses obsèques nationales ont lieu le 16 juin 2009, en présence de Nicolas Sarkozy,Jacques Chirac et d'une quinzaine de chefs d'État d'Afrique francophone (Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo (RDC), Mali, Sénégal et Tchad). 

De nombreuses personnalités françaises dont le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner,le secrétaire d'État à la Coopération Alain Joyandet, les anciens ministres Michel Roussin, Jean-Louis Debré, Jacques Godfrain devaient s'incliner devant le cercueil. 

Bruno Joubert,Robert Bourgi,Patrick Balkany,Loïk Le Floch-Prigent et l'ancien grand maître du Grand Orient de France,Alain Bauer, sont également présents.

Omar Bongo est enterré le 18 juin 2009 à Franceville, capitale du Haut-Ogooué.

Selon le journal en ligne "Mediapart" qui a publié un procès-verbal d’une réunion des héritiers ,il aurait laissé au moins 300 milliards de FCFA, près de 400 millions d’euros, à ses héritiers.

La réunion tenue le 17 février 2014, a rassemblé durant 2 heures une bonne partie des héritiers à l’hôtel L’Étoile d’or de Libreville pour évoquer la succession. 

La réunion a duré 2 heures,présidée par Pascaline Bongo, fille aînée.


« Un peuple décidé à lutter pour sa liberté et son indépendance est invincible »

 

Ruben Um Nyobè (1913-1958)

 

Piqûre de rappel...Le 9 juin 1948,les autorités coloniales reconnaissent après plusieurs hésitations, " l'Union des Populations du Cameroun".

Le parti créé le 10 Avril par des nationalistes dont certains comme Ruben Um Nyobè et d’autres leaders syndicaux,déjà dans le collimateur de l’administration coloniale,n’avaient pas inscrit leurs noms sur la liste officielle des membres fondateurs pour faciliter la reconnaissance du parti.

Le 17 Juin ,Um Nyobè accompagné de Mathias Djoumessi,Medou Gaston, Manga Lobe,Azombo Nsomoto,Takala Célestin effectue la première sortie officielle de l'UPC.

Ils se rendent à Abidjan au congrès du Rassemblement Démocratique Africain.

Un mouvement anticolonialiste présidé par Félix Houphouët-Boigny.

L’UPC devient en janvier 1949, une branche territoriale du RDA.

En Novembre 1948, Ruben Um Nyobè est élu secrétaire général de l’UPC lors d’un Comité directeur élargi. 

Décision confirmée au premier congrès du parti le 10 avril 1950 à Dschang.


« Un peuple ignorant de son histoire est comme un arbre sans racines »

 

Marcus Mosiah Garvey (1887-1940)

 

Piqûre de rappel...Le 10 juin 1940 meurt Marcus Mosiah Garvey, figure du panafricanisme. 

Marcus Mosiah Garvey, Jr. naît le 17 Août 1887, dans la baie de St. Ann,en Jamaïque.

Marcus Mosiah Garvey était le dernier des 11 enfants nés de Marcus Garvey, Sr. et Sarah Jane Richards. 

Son père était un tailleur de pierre, et sa mère une domestique et fermière. 

Garvey, Sr. a beaucoup influencé Marcus, qui l'a décrit comme un homme « grave,ferme, déterminé, audacieux, et fort, refusant de céder, même à des forces supérieures s'il croyait qu'il avait raison.»

Son père était connu pour avoir une grande bibliothèque, où les jeunes Garvey ont appris à lire.

À 14 ans, Marcus est devenu apprenti imprimeur. 

En 1903, il va à Kingston, en Jamaïque, et s'implique dans les activités syndicales.

En 1908, il participe à la première grève du syndicat des imprimeurs jamaïcains,ce qui lui vaut de figurer sur une liste noire. 

A la même période, il édite un journal, "the Watchman". Cherchant des financements pour commencer de nouveaux projets, Garvey quitte la Jamaïque pour aller travailler au Costa-Rica. 

Au cours de son passage en Amérique latine, il connaît la dure expérience de la discrimination raciale, ce qui le sensibilise au problème de la condition des Noirs à travers le monde (Dans chaque pays où il passe, il remarque que les noirs sont dans des positions sociales inférieures).

Inspiré par ses expériences, Marcus Garvey retourne en Jamaïque en 1912 et s'investit dans la promotion du mouvement « Back to Africa ». 

En 1914, il fonde l'Universal Negro Improvement Association dont la devise est  "un Dieu, un but, une destinée " pour unir la diaspora africaine,promouvoir les Afro-Américains et la réinstallation en Afrique.

En 1916, Garvey transfère le siège de l’UNIA à New-York (Harlem) et ouvres des centaines de succursales dans d’autres pays à forte population noire.

En 1918, il démarre la publication du journal Negro mondial,largement distribué,pour transmettre son message. Il voulait que le Libéria accorde des terres aux noirs d'Amérique pour encourager leur retour sur la terre de leurs ancêtres.

Le 26 juin 1919,Marcus Garvey crée la compagnie maritime de l’UNIA grâce à l’engagement militant d’actionnaires noirs, sous le nom de « Black Star Line », c’est-à-dire « Compagnie de l’Etoile Noire », qui restera comme l’initiative économique la plus emblématique et audacieuse du panafricanisme en action. 

L’UNIA acquière dès le mois de juillet à Harlem un immeuble avec une salle de réunion d’une capacité de 6 000 places, baptisée « Liberty Hall », (la Salle de la Liberté), qui va devenir très vite « le temple du panafricanisme de masse et en action » et va permettre à l’éloquence de Marcus Garvey d’éduquer et de galvaniser les troupes de l’UNIA. 

C’est au mois d’août de la même année que Marcus Garvey crée la société commerciale appelée « Negro Factories Corporation », la « Société des Manufactures Noires ».

Marcus Garvey est mort à Londres le 10 juin 1940 des suites d'une hémorragie cérébrale. 

En raison des restrictions de voyage au cours de la Seconde Guerre mondiale, son corps a été enterré à Londres. 

En 1964, ses restes ont été exhumés et emmenés à la Jamaïque, où le gouvernement l'a proclamé premier héros national.

Il repose au parc national des Héros de Kingston. 

Son message de fierté et de dignité a beaucoup inspiré dans les premiers jours du mouvement des droits civiques dans les années 1950 et 1960. 

En hommage à ses nombreuses contributions, le buste de Garvey se trouve au Hall of Heroes à Washington, DC.

Le Ghana a nommé sa ligne d'expédition Black Star Line et son équipe nationale de football des Black Stars, en l'honneur de Garvey.

Il est considéré comme un prophète par les adeptes du mouvement rastafari, d’où son surnom « Moses » ou « The Black Moses ».


Piqûre de rappel...Le 11 juin 1912,l'afro-américain Joseph Hunter Dickinson invente LE PIANO MECANIQUE.

Un mécanisme à rouleaux pour un piano plus fiable .

Joseph Hunter Dickinson a inventé plusieurs améliorations de différents instruments de musique.

En particulier une amélioration pour pianos qui fournit une meilleure manœuvre ,le volume ou la douceur des grèves clés; pour jouer la partition de tout point dans la chanson.

Joseph Dickinson est né au Canada en 1955 et a déménagé au Michigan en 1870.

Il s'est vu décerné un prix à l'Exposition du centenaire à Philadelphie, en Pennsylvanie en 1876 .

Il a conçu de nombreuses innovations et a effectué des réalisations notamment pour la famille royale du Portugal.

Après avoir épousé Eva Gould en 1884, il a formé la Dickinson-Gould Organ Company avec son père et son frère.

La société fabrique des harmoniums et Dickinson a reçu de nombreux brevets.


« Je suis Toussaint Louverture, mon nom s'est peut-être fait connaître jusqu'à vous. J'ai entrepris la vengeance. Je veux que la liberté et l'égalité règnent à Saint Domingue. Je travaille à les faire exister. »

 

Toussaint Louverture (1743-1803)

 

Piqûre de rappel...Les 11-12 juin 1802 au large du Cap,Toussaint Louverture fut transféré sur le vaisseau "Le Héros".

Il dit au commandant du vaisseau Daniel Savary : 

« En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté des Noirs ; il repoussera par les racines, parce qu'elles sont profondes et nombreuses" .

Baptisé François Dominique TOUSSAINT à sa naissance dans l'esclavage, le 20 mai 1743, il sera affranchi vraisemblablement à 33 ans. 

Il apprit ensuite à lire et à écrire, puis réussit à se tailler une place relativement confortable dans le système sans faire parler de lui jusqu'à l'âge de 48 ans. 

En 1791, alors qu'il lui restait seulement 12 ans à vivre, il débuta une carrière politique. 

Il choisit d'abord de suivre Biassou.

Mal à l'aise dans son allégeance à Biassou, lui-même allié des espagnols, Toussaint LOUVERTURE découvrit l'erreur stratégique de conforter les intérêts espagnols qui le contraignaient lui et ses hommes à donner la chasse aux nègres marrons, pour les livrer ensuite aux colons espagnols esclavagistes. 

Il décida finalement de rompre avec Biassou et de se donner une période de réserve où il cessait de combattre les Français et d'entamer des contacts épistolaires avec Laveaux, le Gouverneur français de l'époque (1793 - 1794). 

Il s'attribua alors le surnom de L'ouverture sous lequel il est mieux connu à cette étape décisive de sa carrière politique, d'abord pour marquer la rupture avec son chef hiérarchique Biassou et aussi son engagement dans un compromis historique avec d'anciens adversaires qu'il combattait résolument jusque là, (les colons français).

Son génie indiscutable l'amena à consolider la révolution sociale à Saint-Domingue qui deviendra Haïti au profit des anciens esclaves, à réaliser une révolution politique qui amènerait au faîte du pouvoir les sans-grades d'antan. 

La révolution nationale dont il fut le précurseur était en gestation quand se produisit son kidnapping en juin 1802 et sa déportation vers la France pour se voir incarcérer,8 mois durant, en tant que prisonnier politique dans une cellule du Fort de Joux.

Toussaint LOUVERTURE avait 60 ans quand, accablé par le froid,les privations, le diabète et la cécité, il rendit le dernier soupir.

On retiendra qu'à la date du 29 août 1793, Toussaint rendit publique une note rédigée comme suit:

Au camp de Turel, le 29 août 1793

 

Frères et amis,

 

Je suis Toussaint Louverture, mon nom s'est peut-être fait connaître jusqu'à vous. J'ai entrepris la vengeance. Je veux que la liberté et l'égalité règnent à Saint Domingue. Je travaille à les faire exister.

 

Unissez-vous à nous, frères, et combattez avec nous pour la même cause...

 

Votre très humble et obéissant serviteur

 

Toussaint LOUVERTURE


Piqûre de rappel...Le 12 juin 1964, Nelson Mandela et ses sept coaccusés du Congrès national africain sont condamnés à la prison à vie, pour leur activisme lors de la « campagne de défiance aux lois injustes ».

En donnant lecture du verdict, le juge Quartus de Wet a déclaré qu'il n'avait pas prononcé de condamnation à mort parce qu'il estimait que le crime de haute trahison n'avait pu être prouvé.

Nelson Mandela croupira dans les geôles sud-africaines jusqu’à sa libération, le 11 février 1990.

Pour se présenter devant la cour, Mandela s’est drapé d'un kaross, la cape en peau de léopard des dignitaires xhosas : « J’ai choisi de revêtir un costume traditionnel pour souligner le symbolisme de l’Africain noir dans un tribunal d’homme blanc »


Piqûre de rappel...Le 13 juin 1893 l'afro-américain Thomas W.Steward invente LE BALAI-LAVEUR

 


« Le général de Gaulle a su apporter à l’Afrique la liberté, l’indépendance, dans l’amitié, la fraternité et l’union. Qu’il en soit à jamais remercié »

 

Fulbert Youlou (1917-1972)

 

Piqûre de rappel...Le 14 juin 1959 au Congo Brazzaville,le 1er ministre Fulbert Youlou qui a dissout l'assemblée suite aux émeutes sanglantes de février,organise de nouvelles élections législatives.

Son parti,l'Union démocratique de défense des intérêts africains était en légère minorité à l'assemblée territoriale élue en 1957, par rapport à la coalition menée par le Mouvement Socialiste Africain de son opposant, Jacques Opangault qui dénonce une usurpation de pouvoir.

La figure du général de Gaulle est imprimée sur les vêtements du parti UDDIA de l'abbé Youlou qui obtient 51 sièges contre 10 pour le MSA. 

La République congolaise proclame son indépendance le 15 août 1960.

Fulbert Youlou cumule les fonctions de Premier ministre et de président.

Né le 9 juin 1917 à Madibou, en pays lari, dénommé Youlou, ce qui,dans la langue de son ethnie,désigne un fétiche insaisissable,il sera baptisé en 1926 et prénommé Fulbert.

Après des études théologiques, notamment au Grand séminaire de Yaoundé,où il se fit remarquer pour son penchant pour la philosophie, il est ordonné prêtre en 1946,et exerce une dizaine d'années

En 1956,il décide de commencer une carrière politique. Il est suspendu a divinis--ce qui comporte notamment l'interdiction de dire la messe--après que son supérieur hiérarchique, Mgr Bernard, se soit opposé au dépôt de sa candidature aux élections à l'Assemblée Territoriale du Moyen-Congo en 1956. 

En dépit d'un premier échec électoral,il va connaître une ascension jusqu'à la magistrature suprême, en décembre 1959.

Cet homme opposé au célibat des prêtres,et qui eut plusieurs enfants de femmes différentes,fut accusé de mœurs dissolues,et on lui prêta un nombre incalculable d'aventures sentimentales.

Bien qu'une partie de la presse internationale se soit obstinée à l'appeler "M. Fulbert Youlou," bien que la hiérarchie romaine l'ait, du moins partiellement, placé au ban de l'Eglise,Fulbert Youlou se considérera toujours, conformément aux règles du droit canon, "sacerdos in aeternum.

" Il ne quittait d'ailleurs pratiquement jamais sa soutane, et n'appréciait aucun de ses surnoms plus que "l'Abbé".

Pour son élection à la mairie de Brazzaville, en novembre 1956, comme pour son élection comme conseiller territorial du district de Djoué,en 1957,Fulbert Youlou utilisa son prestige de clerc en même temps qu'il se posait en héritier spirituel d'André Matswa, ancien tirailleur "sénégalais," fondateur d'une secte mystico-religieuse, mort en prison en 1942. 

En mai 1957, "l'Abbé" entre dans le gouvernement du Moyen-Congo, comme ministre de l'Agriculture. 

II anime la section congolaise du Rassemblement démocratique (R.D.A.), l'Union démocratique de défense des intérêts africains (U.D.D.I.A.).

L'emblème est le caïman,car, selon une légende,l'un de ces sauriens serait apparu à Fulbert Youlou au cours d'une vision mystique qu'il aurait eue près des chutes de la Foulakari.

En novembre 1958, après de violentes émeutes qui se dérouleront à Pointe-Noire, Fulbert Youlou succède à M. Opangault, à la présidence du Conseil de gouvernement, et décide le transfert de la capitale congolaise à Brazzaville. 

Petit à petit, il concentre la totalité des pouvoirs. 

En juin 1962, il obtient les pleins pouvoirs à la suite d'un vote de l'assemblée et, en août de la même année, il annonce la création d'un parti unique.

Une année plus tard, il est renversé à la suite des "Trois Glorieuses," journées des 13, 14, et 15 août 1963, au cours desquelles la population de la capitale congolaise manifeste contre sa politique, tandis que la France s'abstient d'intervenir en sa faveur.

Placé en résidence surveillée, il parvient à s'évader en mars 1965 et à gagner la rive méridionale du fleuve Congo,où Moïse Tshombé lui accorde asile politique. 

Il est, le 9 juin 1965, condamné à mort, par contumace, par le tribunal populaire de Brazzaville. 

Après avoir vainement tenté d'obtenir le droit de s'installer en France, il gagne l'Espagne, où il meurt.

Il sera inhumé à Madrid le 6 mai 1972. 

Aussitôt,le gouvernement de Brazzaville annonce que, "par esprit humanitaire," il pourra être enterré en terre congolaise.

Fulbert Youlou a écrit de nombreux articles sur les coutumes africaines et sur la pharmacopée congolaise. Deux violents pamphlets anticommunistes ont été également publiés sous sa signature: "J'accuse la Chine" (Ed. de la Table Ronde, 1966) et "Comment sauver l'Afrique?" (Imprimerie Paton, Troyes, 1968).

(Tiré d'Hommes et Destins: Dictionnaire biographique d'Outre-Mer, tome 2, volume 2, publié en 1977 par l'Académie des Sciences d'Outre-Mer (15, rue la Pérouse, 75116 Paris, France).


Piqûre de rappel...Le 15 juin 1996 s'éteint l'une des plus grandes voix du jazz Ella Jane Fitzgerald surnommée" The First Lady of Song"qui a remporté de nombreuses récompenses, dont 13 Grammy Awards, le Prix de l'Image NAACP pour l'ensemble des réalisations et la Médaille présidentielle de la liberté.Elle est inscrite au prestigieux "National Women's Hall of Fame" qui honore et perpétue la mémoire de citoyennes américaines qui se sont particulièrement distinguées.En janvier 1961,elle se produit à l'intronisation de John-Fitzgerald Kennedy à la Maison Blanche, et une semaine plus tard, soutient Martin Luther King à Carnegie Hall.Elle est élue en 1966 Femme de l'année par le LA Times, et apparaît dans la liste du Harper's Bazaar des cent femmes les plus importantes de l'histoire.

Ella Fitzgerald est morte le 15 Juin 1996, à son domicile de Beverly Hills.

Elle a enregistré plus de 200 albums et quelque 2.000 chansons dans sa vie. Ses ventes de disques ont dépassé 40 millions.

Depuis son décès, Ella Jane Fitzgerald a été plusieurs fois honorée. Le United States Postal Service a édité un timbre commémoratif Ella Fitzgerald célébrant le 90e anniversaire de sa naissance.

Né le 25 Avril 1917 à Newport Nouvelles, en Virginie, de William Fitzgerald et Temperance "Tempie" Williams Fitzgerald,elle a connu une enfance troublée par la séparation de ses parents peu après sa naissance.

Avec sa mère, Fitzgerald a déménagé à Yonkers, New York où vivait le petit ami de sa mère, Joseph De Sailva.

Après la mort de sa mère en 1932, Ella emménage avec une tante.

 

Après une enfance troublée, Ella Fitzgerald se tourna vers le chant et fait ses débuts au Théâtre Apollo en 1934. Découverte dans un concours amateur, elle a continué son ascension pour devenir en 1958 la première femme afro-américaine à remporter un Grammy Award. Ses multi-volume "songbooks" sur Verve Records sont parmi les trésors d'enregistrement de l'Amérique.


Piqûre de rappel...Le 16 juin 1976,des milliers d’élèves de Soweto se rassemblent pacifiquement pour dénoncer la décision du gouvernement d’imposer l’afrikaans, la langue des Boers qui ont instauré l’apartheid depuis 1949, pour l’enseignement de certaines matières (la géographie, les mathématiques, l’histoire).La police ouvre le feu.Bilan officiel 23 morts. Officieusement, on parle de 600 morts.Pour honorer leur mémoire,une journée mondiale de l’enfant africain est célébrée le 16 juin depuis 1991.

Cette journée commémore la marche d’élèves africains en 1976 à Soweto en Afrique du Sud qui sont descendus dans la rue pour protester contre une éducation de mauvaise qualité, exiger le respect de leur droit à l’éducation scolaire dans leur propre langue et montrer leur refus de suivre un enseignement en langue afrikaans. Des centaines d’enfants ont été abattus lors de cette marche, ce qui entraîné 15 jours de manifestations pendant lesquelles le régime de l’apartheid fit plus d’une centaine de victimes et plus d’un millier de blessés.

Pour honorer la mémoire des victimes et rappeler le courage des manifestants, une journée de l’enfant africain est célébrée le 16 juin depuis 1991. En 2016, le thème est : « Conflits et crises en Afrique : protégeons les droits des tous les enfants ».

En 1989. Les dirigeants de la planète s’engagent à construire un monde digne des enfants : le 20 novembre la Convention relative aux droits de l’Enfant est adoptée à l’unanimité par l’ONU.
Pour la première fois de l’Histoire, un texte international reconnait explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques – des droits fondamentaux, obligatoires et non négociables.

Le consensus est inédit : avec 195 Etats, c’est le traité relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l’histoire ! Seuls les États-Unis et la Somalie manquent à l’appel – le Soudan du Sud l’ayant ratifié en mai 2015.

Bien plus qu’un texte à forte portée symbolique, cette Convention est juridiquement contraignante pour les Etats signataires, qui s’engagent à défendre et à garantir les droits de tous les enfants sans distinction et à répondre de ces engagements devant les Nations unies.

C’est le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, composé d’experts indépendants, qui contrôle la mise en œuvre de la Convention, en examinant les rapports que les Etats s’engagent à publier régulièrement dès lors qu’ils ont ratifié le traité.La Convention des droits de l’enfant contient 54 articles, énonçant notamment:
Le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
Le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée
Le droit d’aller à l’école
Le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
Le droit d’être protégé contre toutes formes de discrimination
Le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir
Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes
Le droit de jouer et d’avoir des loisirs
Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation
Le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé

4 principes fondamentaux…
La non-discrimination
L’intérêt supérieur de l’enfant
Le droit de vivre, survivre, se développer
Le respect des opinions de l’enfant

 

3 protocoles facultatifs :
Le premier vise à protéger les enfants contre le recrutement dans les conflits armés.
Le deuxième concerne la vente d’enfants (à des fins de travail forcé, adoption illégale, don d’organes…), la prostitution ainsi que la pornographie mettant en scène des enfants.
Le dernier définit la procédure internationale qui permet à tout enfant de déposer une plainte pour violation de ses droits, directement auprès du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, lorsque tous les recours ont été épuisés au niveau national.


Piqûre de rappel...Le 20 juin 1949 naît à Tuskegee en Alabama, Lionel Brockman Richie, Jr,Chanteur et musicien afro-américain aux plus de 100 millions de disques vendus à travers le monde.

Enfant, il fréquente la chorale de l'église locale, encouragé par ses parents, tous deux agents administratifs, pour l'US Army (son père) ou l'éducation nationale (sa mère). A la maison, le gamin est sensible à la soul du label Tamla Motown, sans se douter un instant qu'il fera un jour partie de la grande famille. Il prend quelques leçons de saxophone - participant à quelques groupes de rhythm and blues au milieu des années 60 ,et, s'initie seul au piano, sans l'aide de sa grand-mère pianiste professionnelle.

En 1968, avec ses camarades d'université Milan Williams, Ronald LaPread, William King Jr., Thomas McClary et Walter " Clyde " Orange ,ils forment The Commodores.

Pour la petite histoire,au collège,Lionel qui jouait au tennis se promenait un jour en short blanc avec un saxophone,lorsque les membres d'un groupe appelé "The Mystics", lui demandent si il sait jouer de ce saxophone. Lionel, sachant quelques notes, s'exclame fièrement : « Oui! ». Finalement, Lionel rejoindra ce groupe qui sera plus tard rebaptisé The Commodores.

Progressivement Lionel Richie attire l'attention d'un public plus large et le chanteur Kenny Rogers fait appel à ses services pour " Lady ", son plus grand tube en 1980, et la production de l'album Share Your Love. Le duo formé par Lionel Richie et Diana Ross sur " Endless Love " (n°1 plusieurs semaines d'affilée) fait aussi date, pour les besoins du film du même nom.

Plusieurs récompenses : Oscar winner. 5 time Grammy winner. 16-time American Music Award winner.  Golden Globe winner.  5 time People’s Choice Award winner.  A World Music Lifetime Achievement Award recipient.  A Star on the Hollywood Walk Of Fame. An ASCAP Lifetime Achievement Award recipient.  A United Negro College Fund Achievement Award recipient.  A Goldene Kamera Award winner. Songwriters Hall of Fame Inductee. Tuskegee Institute Honorary Doctor of Music Degree. Germany’s ECHO Award for Lifetime Achievement. TV Land Icon Award recipient. Hong Kong’s Rojo Award winner. Alabama Music Hall of Fame Inductee. Italy’s San Remo Festival Lifetime Achievement Award winner. World Music Awards Lifetime Achievement Award Winner. National Academy of Recording Arts & Sciences Governors Award winner.

 

Lionel Richie et Irving Berlin sont les deux seuls auteurs-compositeurs dans l'histoire à avoir un Numéro 1 pendant neuf années consécutives.  


Piqûre de rappel...Le 21 juin 1819 un brick parti du Havre le 24 janvier 1819 avec 160 esclaves à bord, arrive à la Guadeloupe.

La traite est abolie par l’Angleterre en 1807.

Le 8 février 1815, le Congrès de Vienne entérine le fait.

Mais, c’est le 15 avril 1818 que la France l’interdit définitivement.

Cependant la traite clandestine continue à approvisionner les Antilles, car les bénéfices sont exorbitants malgré les risques encourus.

 

Les conditions de voyage sont inhumaines : la place est réduite, les provisions en quantité moindre, l’eau manque le plus souvent.

On ne dispose que d’un demi verre par personne et par jour.Les maladies continuent à décimer un grand nombre de captifs, souvent un sixième et même la moitié.

 

Le 21 juin 1819 ,lorsque le brick arrive à la Guadeloupe ,39 Noirs aveugles ont été jetés à la mer, 12 sont borgnes, 14 ont des atteintes très graves de la cornée.

 

Conséquence : les armateurs ont été dédommagés pour marchandise avariée !

 

Il y a rarement un médecin à bord augmentant les cas de petite vérole,fièvres, vomissements, et asphyxie en raison de l’atmosphère fétide à bord.

Le Commandant Louis Lacroix ,ancien Cap-hornier et capitaine au long cours raconte l’odyssée du brick ... :

 

Selon lui, la vie à bord s’organise de la façon suivante :

 Levés une demi-heure après l’apparition du soleil, les esclaves montent sur le pont quatre par quatre.

Ceux qui ont manifesté la volonté de se suicider sont entravés.

 Ils se lavent dans des bailles remplies d’eau, une pour huit.

 Leur bouche est examinée, brossée avec soin avec un petit morceau de canne à sucre aplati et écrasé.

 On leur passe six centilitres d’huile de palme sur le corps.

 Ils boivent de l’eau acidulée, contenue dans une calebasse, pour combattre le scorbut .

On utilise la pierre infernale pour ceux qui ont des aphtes et des ulcères aux muqueuses.

 Ils ont droit à 400 grammes par jour d’une bouillie faite de fèves, de maïs, de millet, de viande ou de poisson.

On la sert dans des gamelles de 10 rations et ils y plongeait la cuillère au commandement.

L’eau circule dans des mesures de 35 centilitres. Ceux qui n’ont pas d’appétit sont nourris au «speculum oris».

Il arrive qu’on en jette à la mer quand on craint de manquer de provisions.

Une pétition de négociants français en 1826 assure que des capitaines de navires négriers jettent à la mer chaque année plus de 1500 esclaves vivants parce qu’ils sont trop mal portants pour être vendus avec avantage.

 

En 1824, sur une croisière de deux mois, les navires anglais visitent 19 navires négriers, dix sont français.

Le droit de visite international leur est reconnu en 1831 et 1833, mais malgré les contrôles, la traite persiste jusqu’en 1865.

Il semble que près de 540 navires français aient été interceptés et aient du interrompre leurs opérations.

Difficile d'être précis car beaucoup de navires détruisent leurs papiers pour ne pas encourir de condamnations et les renseignements proviennent de lettres privées.

On considère comme suspects 126 navires de Nantes entre 1824 et 1826.

 

 Qu’est-ce qu’un brick ?

 

A une époque, le brick de pêche ou caboteur était un très gros brigantin qui ne pouvait concilier vitesse et gros volume de cales.

Puis des bricks de guerre ont été aménagés pour le commerce avec l’Afrique et surtout « la traite ».

C’est le brick de guerre de l’Empire qui sera le brick marchand du XIXe siècle. Les bricks de 1830 construits sur le plan de la Gazelle sont des clippers (clipper : qui écourte) qui seront utilisés pour la traite.

Tous ces bricks ont deux mâts.

Le tonnage moyen varie de 159 tonneaux en 1824 pour les bricks négriers à 180 tonneaux pour tous les autres types dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Leur forme en coupe de champagne leur permet de gagner de la vitesse. L’équipage est réduit.


Piqûre de rappel...Le 24 juin 1767,le navire négrier rebaptisé "Fredensborg" quitte Copenhague , avec un équipage de 40 hommes,et atteint la Côte de l'or le 5 octobre où il reste 205 jours pour rassembler 265 esclaves (165 hommes, 78 femmes, 9 filles et 20 garçons). 11 membres d'équipage dont le capitaine Espen Kiønig meurent durant le sejour.

Le "Fredensborg" appareille pour l'île de Sainte-Croix aux Antilles en emportant 927,75 Kg d'ivoire et 1250 grammes d'or.

Vingt neuf esclaves meurent pendant la traversée qui dure 78 jours. Les esclaves vendus, le navire repart pour l'Europe avec une nouvelle cargaison de sucre, bois de Campêche, acajou, tabac, coton.

L'épave fut retrouvée le 15 septembre 1974 par trois plongeurs norvégiens.

 

On a retrouvé des défenses d'éléphants et d'hippopotames, une meule de calcaire provenant de la région d'Accra, une grande quantité de bois de Campêche, un peu d'acajou, des pipes en terre, et nombre d'objets de la vie courante dont deux sceaux dont l'un représente une colombe portant un rameau d'olivier et les mots «Peace and Love».

 

On ne saurait lister les milliers de navires qui se sont ,un jour ou l'autre, adonnés à ce trafic mais en voici quelques uns :  

  • La Marie-Séraphique, brick négrier nantais, qui servira de modèle à François Bourgeon pour sa bande dessinée"Les passagers du vent".

  • L'Affricain, 1815, dont l'armateur était Robert Surcouf.

  • Brookes,dans les années 1780, pour les plans qui en subsistent.

  • Zong,1781, il es connu pour avoir massacré les captifs qu'il transportait.

  • Tecora, portugais,qui a amené les esclaves qui se révolteront sur l'Amistad.

  • Fredensborg,Danois,naufragé en 1768 au large de la Norvège. Il existe un livre de Leif Svalesen sur cette expédition.

  • Wildfire,américain,1860,barque arraisonnée en Floride par l'US Navy avec 450 esclaves.

 


Piqûre de rappel...Le 30 juin 1960,le 1er ministre Patrice-Emery Lumumba prononce un discours mémorable lors de la cérémonie de l'indépendance du Congo :

"Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux,Je vous salue au nom du gouvernement congolais.
A vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez.
A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal. Nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. C’est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.
Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers.Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu’à un noir on disait « Tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « Vous » honorable était réservé aux seuls blancs !Nous avons connu nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.Nous avons connu que la loi n’était jamais la même, selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres.Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou, croyances religieuses : exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même. Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs ; qu’un Noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits « européens » ; qu’un Noir voyageait à même la coque des péniches au pied du blanc dans sa cabine de luxe.
Qui oubliera, enfin, les fusillades où périrent tant de nos frères, ou les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation!Ensemble mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur.Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail.Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir lorsqu’il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière.Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et qu’elle ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit. 
Ainsi, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Je vous demande à tous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l’étranger. Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise. l’indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain. Notre gouvernement fort -national- populaire, sera le salut de ce pays.J’invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants de se mettre résolument au travail, en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique.
Hommage aux combattants de la liberté nationale !
Vive l’indépendance et l’unité africaine !
Vive le Congo indépendant et souverain ! "