Un jour de Mai...

« L'honneur appartient à ceux qui jamais ne s'éloignent de la vérité, même dans l'obscurité et la difficulté, ceux qui essaient toujours et qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l'humiliation ou même la défaite. »

 

Nelson Rolihlahla Mandela de la chefferie xhosa       

 (1918-2013) 

 

Piqûre de rappel....Le 2 mai 1994 Nelson Mandela prononce son célèbre discours « free at last- enfin libre » de Martin Luther King. 

Il prête serment le 10 mai 1994 pour faire de l'Afrique du Sud : « Une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde ».

Le 27 avril 1994, Nelson Mandela a été élu avec 62,2 % des voix et devient le premier président noir de l'Afrique du Sud, après quatre longues et difficiles années de négociations avec la minorité blanche.

Le 27 avril est devenu un jour férié en Afrique du Sud, le jour de la liberté.

« De l'expérience d'un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps, doit naître une société dont toute l'humanité sera fière. 

Nous, le peuple d'Afrique du Sud, nous sentons profondément satisfaits que l'humanité nous ait repris en son sein, et que le privilège rare d'être l'hôte des nations du monde sur notre propre terre nous ait été accordé, à nous qui étions hors la loi il n'y a pas si longtemps.

Le temps est venu de panser nos blessures. 

Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent. 

Le temps de la construction approche. 

Nous avons enfin accompli notre émancipation politique. 

Nous nous engageons à libérer tout notre peuple de l'état permanent d'esclavage à la pauvreté, à la privation, à la souffrance, à la discrimination liée au sexe ou à toute autre discrimination. 

Nous avons réussi à franchir le dernier pas vers la liberté dans des conditions de paix relative. 

Nous nous engageons à construire une paix durable, juste et totale.

Nous avons triomphé dans notre effort pour insuffler l'espoir dans le cœur de millions de nos concitoyens. 

Nous prenons l'engagement de bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, blancs ou noirs, pourront marcher la tête haute sans aucune crainte au fond de leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité humaine – une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde. 

Le soleil ne se couchera jamais sur une réussite humaine si glorieuse. »


« L’histoire de Sarah est exemplaire de l’histoire de l’Afrique à tous les niveaux....C’est l’histoire de la perte de notre ancienne liberté. C’est l’histoire de la perte de notre terre… C’est l’histoire de notre réduction au rang d’objet que l’on pouvait posséder, utiliser et manipuler à sa guise »

 

Thabo Mvuyelwa Mbeki  

 

Piqûre de rappel....Le 3 mai 2002,la dépouille de Saartjie Baartman surnommée la Vénus hottentote, retrouve sa terre natale du Cap.

Elle est accueillie par des représentants gouvernementaux,et une délégation de sa communauté khoisan venue lui rendre hommage.

Devant 10 000 personnes rassemblées sur les rives du fleuve Gamtoss, le 9 août 2002, jour de la fête de la femme, la cérémonie des obsèques est retransmise en direct par la chaîne nationale.

Elle est inhumée en présence du président Mbeki près du petit village de Hankey dans l’Eastern Cape.

Près de deux siècles après sa mort,Sarah Baartman retrouve sa dignité.

A sa mort,Georges Cuvier a récupéré son cadavre,pour en faire un moulage complet de plâtre. 

Estimant que Saartjie est la preuve de l'infériorité de certaines races,il va la disséquer au nom du progrès des connaissances humaines.

Son cerveau, son anus et ses organes génitaux sont conservés dans des bocaux de formol. 

Il va extraire le squelette et le reconstituer entièrement, os par os. 

En 1817, il expose le résultat de son travail dans sa publication Observations sur le cadavre d'une femme connue à Paris sous le nom de Vénus Hottentote, qu'il présente devant l'Académie nationale de médecine.

Le 29 janvier 2002 , adoption par le sénat français de la proposition de loi transmise le lendemain à l'Assemblée et adopté définitivement le 21 février "décidant" la restitution officielle par la France à l'Afrique du Sud de la dépouille de Saartjie Baartmande son vrai nom Sawtche ,dite La "Vénus hottentote".

Morte le 29 décembre 1815 à Paris ,son corps fût exposée aux yeux du public comme une bête de foire et un objet sexuel tout au long de sa vie.

Cette femme du peuple Khoisan,les plus anciens habitants de la région sud de l’Afrique,est asservie par un fermier boer.

En 1807, elle est vendue au frère de son maître Hendrick Caezar dans une autre ferme près du Cap. 

En 1810 William Dunlop,médecin anglais de marine,conseille au fermier boer de l'exhiber dans toute l'Europe et lui prédit un grand succès. 

À son arrivée en Europe, elle est renommée «Saartjie Baartman» et amenée à Londres pour être exhibée entre 1810 et 1814 comme un animal dans toute l’Angleterre et la Hollande dans les foires, musées, salons privés.

« Elle fut montrée comme une bête sauvage, on lui donna l’ordre d’avancer, de rentrer et de sortir de sa cage, comme un ours au bout de sa chaîne et non pas comme un être humain ». 

Présentée comme un spécimen exotique, déshumanisée,exhibée, humiliée sous le regard, les quolibets et le toucher des spectateurs. 

Elle est baptisée en 1811 à Manchester avec l’autorisation spéciale de l’évêque de Chester. 

Puis elle arrive à Paris en septembre 1814 où elle est exhibée au public par un dénommé Réaux qui exhibe traditionnellement des animaux (ours, singes) dans le quartier du Palais-Royal. 

Ensuite elle est examinée,mesurée et palpée par les savants. Etienne Geoffroy Saint Hilaire, professeur au Muséum national d’histoire naturelle souhaite

« profiter de la circonstance offerte par la présence à Paris d’une femme bochimane pour donner avec le plus de précision qu’on ne l’a fait jusqu’à ce jour les caractères distinctifs de cette race curieuse ». 

Observée par les scientifiques, elle est exhibée au Jardin des Plantes. 

À sa mort, Geoffroy Saint Hilaire réclame son corps pour qu'il soit porté aux laboratoires d’anatomie du Muséum d’histoire naturelle et qu'il« puisse devenir asile aux progrès des connaissances humaines ».

Pour le professeur, il s’agit d’une opportunité « d’acquérir de nouveaux renseignements sur cette race singulière de l’espèce humaine». 

Durant son calvaire en Occident, ceux qui l’exhibent usent de drogues pour l'assujettir et la rendre docile afin que l'on puisse abuser d'elle dans les salons privés où elle est violée.

Après avoir exécuté un moulage de la dépouille mortelle, son corps est disséqué illégalement en public dans le laboratoire d’anatomie du Muséum par Georges Cuvier, zoologiste et chirurgien de Napoléon Bonaparte?

Il prélève son squelette, son cerveau et tous les organes génitaux qu’il conserve dans des bocaux de formol.

Cuvier recherche « un sexe de crapaud » dans les organes génitaux de la femme sud–africaine c'est-à-dire un sexe rembourré. 

Après la dissection de son corps, Cuvier et Saint Hilaire publient à l’Académie de Médecine en 1817 une communication dans laquelle ils concluent sur la base de leurs observations une réelle proximité entre Sawtche et le singe. 

Les propos de Cuvier à son égard sont très éloquents : « Ses mouvements avaient quelque chose de brusque et de capricieux qui rappelait ceux du singe. 

Elle avait surtout une manière de faire saillir ses lèvres tout à fait pareille à ce que nous avons observé dans l’orang-outang. »; « Le nègre, comme on le sait, a le museau saillant, et la face et le crâne comprimé par les côtés ; le Calmouque a le museau plat et la face élargie ; dans l’un et l’autre les os du nez sont plus petits et plus plats que dans l’Européen. Notre Boschimane a le museau plus saillant encore que le nègre, la face plus élargie que le calmouque, et les os du nez plus plats que l’un et l’autre. A ce dernier égard, surtout, je n’ai jamais vu de tête humaine plus semblable aux singes que la sienne ».

De son côté, Saint Hilaire souligne les caractères anatomiques qu’il rapproche de ceux du singe comme par exemple sa tête qui selon lui comporte « un commencement de museau encore plus considérable que celui de l’orang-outang rouge qui habite les plus grandes îles de l’océan indien».  

«La prodigieuse taille de ses fesses » lui inspire une comparaison avec les femelles mandrill. 

En 1994, au lendemain de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, l'ethnie des Khoisan demande officiellement à Nelson Mandela que leur soit restituée la dépouille de Saartjie Baartman. 

La France fait valoir l'inaliénabilité, selon la loi, des collections nationales et l'intérêt scientifique de la dépouille.

Il faudra attendre qu'un sénateur d'Île-de-France, Nicolas About, s’empare du dossier en 2001 et interpelle à l’Assemblée le secrétaire d'État au Patrimoine et à la décentralisation culturelle de l'époque, Michel Duffour. 

Il dépose une proposition de loi visant à rapatrier le corps de la Vénus hottentote en Afrique du Sud. 

Après de longues tergiversations, la proposition de loi est adoptée par le Sénat le 29 janvier 2002, un texte de loi transmis à l'Assemblée nationale le 30 janvier, adopté définitivement le 21 février et promulgué le 6 mars (Journal Officiel du 7 mars 2002), décidant la restitution officielle par la France de la dépouille de Saartjie Baartman à l'Afrique du Sud.

Le 9 août 2002, après une cérémonie œcuménique célébrée selon les rites khoisan et ceux de l'Église du Christ de Manchester (la jeune femme avait été baptisée dès son arrivée sur le sol anglais), Saartje Baartman est inhumée près du village de Hankey (Eastern Cape), en présence du président Mbeki et de nombreux dignitaires. 

Il aura fallu près de deux siècles à Saartjie pour trouver enfin le repos. 


« Quand vous êtes prêts à partir pour le travail, sachez que la moitié de toutes les choses et de tous les appareils dont vous vous êtes servis avant de quitter votre maison a été inventée par des Noirs »

 

Martin Luther King Jr. ( 1929-1968 ) 

 

Piqûre de rappel....Le 4 mai 1897 l'Afro-américain Joseph H. Smith invente L’ARROSOIR DE GAZON.

 

 

Quelques une des inventions d'Afro-américains :

1. LA LAMPE ÉLECTRIQUE : inventée le 13.09.1881 par Joseph V. Nichols et Lewis H. Latimer.

2. L'ANTENNE PARABOLIQUE : inventée le 07 juin 1887 par Granville T. Woods

3. LA PRODUCTION SUCRIÈRE AMÉLIORÉE : inventée le 10 décembre par Norbert Rilleux

4. L'AIGUILLAGE DES TRAINS : inventé le 31 octobre 1899 par William F. Burr

5. L'EXCAVATRICE DES POMMES DE TERRE : inventée le 23 avril 1895 par F.J. Wood

6. CAPSULES DES BOUTEILLES ET JARRES : inventée le 13.9.1898

7. BIDON (JERRICANE) : inventé le 17 février 1891 par Albert C. Richardson

8. PANNEAU DE PROTECTION DES LITS : inventé le 13 août 1895 par Lewis A. Russel

9. MOTEUR A COMBUSTION : inventé le 05 juillet 1892 par Andrew J. Beard

10. MASQUE A GAZ : inventé le 13 octobre 1914 par Garett A. Morgan

11. BOUCHE DE SECOURS INCENDIE : inventée le 07 mai 1878 par Joseph R. Winters

12. LA CHAISE BALANÇOIRE : inventée le 15 novembre 1881 par Payton Johnson

13. CHARPENTE MÉTALLIQUE (DE VOITURE) : inventée le 02 février 1892 par Carter William

14. TABLE DE CUISSON A VAPEUR : inventée le 26 octobre 1897 par Carter William

15. LENTILLES DE PROTECTION DES YEUX : inventée le 02 novembre 1880 par Powell Johnson

16. L'ASCENSEUR : inventé le 11 octobre 1867 par Alexander Miles

17. LE TAILLE CRAYON : inventé le 11 octobre 1867 par John L. Loove

18. DISPOSITIF DE COUPLAGES DES VOITURES DE TRAIN : inventé le 10.10.1899 par Andrew J. Beard

19. LES MANÈGES POUR DIVERTISSEMENT : inventés le 19 décembre 1899 par Granville T. Woods

20. LA CHEMINÉE DE LOCOMOTIVE : améliorée le 23 mai 1871 par Landron Bell

21. LA LANTERNE ou LA LAMPE TEMPÊTE : inventée le 19 août 1884 par Michael C. Hamey

22. LE PIANO MÉCANIQUE : inventé le 11 juin 1912 par Joseph H. Dickinson

23. L’AMÉNAGEMENT DES WAGONS-LITS : inventé le 08 octobre 1870 par John W. West

24. LA BALANCE PORTABLE : inventée le 03 novembre 1896 par John W. Hunter

25. LES W.C ( TOILETTES ) : inventés le 19 décembre 1889 par Jérome B. Rhodes

26. LE CACHET ET LE TAMPON : inventés le 27 février 1883 par William B. Purvis

27. LE RÉFRIGÉRATEUR ( FRIGO ) : inventé le 14 juillet 1891 par John Stenard

28. L'INTERRUPTEUR ( LE COMMUTATEUR ) : inventé le 1er janvier 1889 par Granville T. Woods

29. LE RÉVÉLATEUR PHOTOGRAPHIQUE : inventé le 23 avril 1895 par Clatonia Joaquin Dorticus

30. LA GALOCHE ( COUVRE CHAUSSURE ) :inventée le 08 février 1898 par Alvin L. Rickman

31. LA MACHINE A COMPOSTER : inventée le 22 juin 1897 par William Barry

32. LA FONDEUSE-MOULEUSE : inventée le 14 mars 1876 par David A.Fisher

33. LE BALAI-LAVEUR : inventé le 13 juin 1893 par Thomas W.Steward

34. LA MACHINE A ECRIRE : inventée le 07 avril 1885 par Lee S. Burridge et Newman R. Mashman

35. LE PROTÉGE-DOCUMENT ( papiers ) : inventé le 02 novembre 1886 par Henry Brown

36. LE MANCHE D'ENREGISTREUR : inventé le 08 janvier 1918 par Joseph Hunter Dickinson

37. LE SYSTÈME D'ALARME DES TRAINS : inventé le 15 juin 1897 par Richard A. Butler

38. LA TERRINE ou LA MOULE A GLACES : inventée le 02 février 1897 par Alfred L. Cralle

39. LE SÈCHE-LINGE : inventé le 07 juin 1892 par George T. Sampson

40. LA PEINTURE ET LES COLORANTS : inventés le 14 juin 1927 par George Washington Carver

41. LES FREINS DE VOITURE : inventés le 06 août 1872 par John V. Smith

42. LA MACHINE A PÉTRIR : inventée le 07 août par Joseph H.Dickinson

43. LA MACHINE DE CORDONNERIE : inventée le 20 mars 1884 par Jan E. Matzeliger

44. LE STYLO PLUME A RÉSERVOIR : inventé le 07 janvier 1890 par William B. Purvis

45. LE TUNNEL POUR TRAIN ELECTRIQUE : inventé le 17 juillet 1888 par Granville T. Woods

46. LE FEU DE SIGNALISATION (feu rouge) : inventé le 20 novembre 1923 par Garett A. Morgan

47. LA GUITARE : inventée le 30 mars 1886 par Robert F. Flemmings Jr

48. LA BOITE AUX LETTRES : inventée le 27 octobre 1891 par Philip B. Downing

49. LE PEIGNE A CHEVEUX : inventé le 21 décembre 1920 par Walter H. Sammons

50. LE TROLLEY ELECTRIQUE SUR RAIL : inventé le 19 septembre 1893 par Elbert R. Robinson

51. LES COUPES-BISCUITS MÉCANIQUES : inventés le 30 novembre par Alexander Ashbourne

52. LE FOUET BATTEUR D’ŒUFS : inventé le 05 février 1884 par Willis Johnson

53. LA TABLE DE REPASSAGE : inventée en 1892 par Sarah Boone

54. LES ROTATIVES DE PRESSE (imprimerie) : inventées le 17 septembre 1878 par W.A Lavalette

55. LE SYSTÈME DE SÉCURITÉ DES ASCENSEURS : inventé le 02 avril 1895 par James Cooper

56. LA BALAYEUSE DES RUES : inventée le 17 mars 1890 par Charles B. Brooks

57. LE PORTE-BAGAGES DU VÉLO : inventé le 26 décembre 1899 par Jerry M. Certain

58. LES SYSTÈMES ET LES APPAREILS TÉLÉPHONIQUES : inventés le 11.10.1887 par Granville T. Woods

59. LA TONDEUSE A GAZON : inventée le 09 mai 1899 par John Albert Burr

60. LES VITESSES AUTOMATIQUES (des véhicules) : inventées le 06 décembre 1932 par Richard B. Spikes

61. LES POUBELLES (bac à ordures) : inventées le 03 août 1897 par Lloyd P. Ray

62. LA PRESSE A AGRUME : inventée le 08 décembre 1896 par John T. White

63. LES PORTES DE SÉCURITÉ (pour ponts à bascules) : inventées le 07 octobre 1890 par Humphrey Reynolds

64. LE THERMOSTAT : inventé le 06 mars 1928 par David N. Crosthwait Jr

65. LE CADRE DU VÉLO : inventé le 10 octobre 1899 par Isaac R. Johnson

66. LE FER A CHEVAL : inventé le 23 août 1892 par Oscar E. Brown

67. LE LANDAU (poussette) : inventé le 18 juin 1889 par William H. Richardson

68. LE PIÈGE A RAT AUTOMATIQUE : inventé le 31 août 1881 par Williaù S. Campbell

69. LA MOISSONNEUSE-BATTEUSE : inventée le 07 août par Robert P. Scott

70. LA SELLE DE CHEVAL : inventée par William D. Davis

71. LE MORS DE CHEVAL : inventé le 25 octobre 1892 par Lincoln F. Brown

72. LE COUVRE SABOT (pour chevaux) : inventé le 19 avril 1892 par Robert Coates

73. LA CROSSE DE GOLF : inventée le 12 décembre par George F. Grant

74. LE CONDITIONNEMENT D'AIR (split) : inventé le 12 juillet 1949 par Frederck M. Jones

75. LA GÂCHETTE DE FUSIL (le détonateur) : inventée le 03 mai 1897 par Edward R. Lewis

76. APPAREILS AUTOMATIQUES DE PÊCHE : inventés le 30 mai par George Cook

77. L'ARROSOIR DE GAZON : inventé le 4 mai 1897 par Joseph H. Smith

78. LE TÉLÉGRAPHE DES CHEMINS DE FER : inventé le 28 août 1888 par Granville T. Woods

79. LES APPAREILS de TRANSMISSION de messages via l'électricité : inventés le 7 avril 1885 par Granville T. Woods

80. LE DISPOSITIF DE TRANSFERT des courriers postaux : inventé le 24 mai 1917 par J.C. Jones

81. EXTINCTEUR DE FEU : inventé le 26 mars 1872 par Thomas J. Martain

82. LE DISPOSITIF DE TRANSPORT DES FRETS : inventé le 10 octobre 1899 par John W. Butts

83. LE LIT PLIANT : inventé le 18 juillet 1899 par L.C. Bailey

84. LES TRINGLES DES RIDEAUX : inventés le 04 août 1896 par W.S Grant

85. LE CANAPE-LIT CONVERTIBLE : inventé le 05 octobre 1897 par J.H. Evans

86. LAVE-VITRES ELECTRIQUES : inventé le 27 septembre 1882 par A.L. Lewis

87. LA MOISSONNEUSE : inventée le 03 juin 1890 par H.L. Jones

88. LE DIRIGEABLE : inventé le 20 février 1900 par J.F. Pickering

89. LA RAMASSEUSE DE COTON : inventée le 05 juin 1894 par Georges W. Murray

90. LES LUBRIFIANTS DE MOTEUR : inventés le 15 novembre 1898 par Elijah Mc Coy

91. LA MACHINE DE GRAISSAGE A VAPEUR : inventée le 04 juillet 1876 par Elijah Mc Coy

92. BANDE MAGNÉTIQUE D'ORDINATEURS : inventée le 24 août 1971 par Larry T. Preston

93. LA PÉDALE DE COMMANDE : inventée le 05 octobre 1886 par Minnis Hadden

94. ANTENNE DE DÉTECTION PAR RADARS : inventée le 11 juin 1968 par James E. Lewis

95. SUPER CHARGEUR POUR MOTEUR A COMBUSTION : inventé le 03 février 1976 par Joseph A. Gamell

96. Automatisation chargement et déchargement du courrier postal : inventée le 13.02.1945 par Gus Burton

97. ENGINS DE LEVAGE et MONTE-CHARGE : inventé le 02 mai par Mary Jane Reynolds

98. LA CELLULE ELECTRIQUE GAMMA : inventée le 06 juin 1971 par Henry T. Sampson

99. LE SYSTÈME DE REFRIGERATION (FRIGO et CONGELATEUR) : inventé le 04 novembre 1879 par Thomas Elkins

100. LA SIGNALISATION (balises d'aéroport, grues, immeubles,...) : inventée le 30 mars 1937 par Lewis WW. Chubb

101. DOSAGE DE LA MÉLANINE : à partir de la peau, inventé par Cheikh Anta Diop

102. LE SHAMPOING : à partir de l'arachide, inventé par George Washington Carver

103. LE VINAIGRE : à partir de l'arachide, inventé par George Washington Carver

104. LE SAVON : à partir de l'arachide, inventé par George Washington Carver

105. LA POUDRE DE TOILETTE : à partir de l'arachide, inventée par George Washington Carver

106. LA FARINE : à partir de la pomme de terre, inventée par George Washington Carver

107. L'ENCRE : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

108. LE TAPIOCA : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

109. L'AMIDON : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

110. LE CAOUTCHOUC SYNTHÉTIQUE : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

111. LA CONSERVATION DES ALIMENTS : inventée par Lloyd A. Hall

112. LA STÉRILISATION DES ALIMENTS : inventée le 8 février 1938 par Lloyd A. Hall

113. MOUSSE IGNIFUGE CONTRE LE FEU : utilisée pendant la 2nd guerre mondiale, inventée par Percy L. Julian

114. SYNTHÈSE DE LA PHYSOSTIGMINE : pour le traitement du glaucome , inventée par Percy L. Julian

115. SYNTHÈSE DE LA PROGESTÉRONE : inventée par Percy L. Julian

116. SYNTHÈSE DE LA CORTISONE : inventée le 10 août 1954 par Percy L. Julian

117. SYNTHÈSE ORGANIQUE DE LA PHÉROMONE : inventée par Bertram Oliver Fraser-Reid

118. SYNTHÈSE DE L'OLIGOSACCHARIDE : inventée par Bertram Oliver Fraser-Reid

119. FILAMENT DE CARBONE : pour la lampe à incandescence : inventé le 17 juin 1882 par Lewis Howard Latimer

120. APPAREIL DE REFROIDISSEMENT et DE DESINFECTION : inventé le 12 janvier 1886 par Lewis Howard Latimer

121. RHÉOSTAT FIABLE : inventé par Granville T. Woods le 13 octobre 1896

122. TROISIÈME RAIL : pour le métro, inventé par Granville T. Woods le 29 janvier 1901

123. UN FREIN AUTOMATIQUE à AIR COMPRIME : inventé par Granville T. Woods en 1905

124. UN FREIN ÉLECTROMÉCANIQUE : inventé par Granville T. Woods en 1887

125. UN INTERRUPTEUR AUTOMATIQUE de circuits électriques : inventé par Granville T. Woods en 1889

126. UNE COUVEUSE ARTIFICIELLE : inventé par Granville T. Woods en 1890

127. PACEMAKER (régulateur pour stimulateur cardiaque) : inventé par Otis Boykin

128. OPÉRATION A CŒUR OUVERT : inventé par Daniel Hale Williams le 9 juillet 1893

129. TEST DE DÉPISTAGE DE LA SYPHILIS : inventé par William A. Hinton en 1936

130. COLLET pour les fractures cervicales : inventé par Louis Tompkins Wright

131. TRAITEMENT des MALADIES VÉNÉRIENNES (avec l'auréomycine) : inventé par Louis Tompkins Wrigh

132. CONSERVATION DU SANG : inventé par Charles Richard Drew

133. LA POLYTHERAPIE (utilisation de la chimiothérapie contre le CANCER) : inventée parJane Cooke Wright

134. TRANSPLANTATION du REIN (2eme au monde) : par Samuel L. KOUNTZ

135. CONSERVATION du REIN (durant plus de 50 heures) : par Samuel L. KOUNTZ

136. ANTIDOTE contre les SURDOSES de BARBITURIQUE : inventé par Arnold Hamilton Maloney

137. MACHINE A MONTER LES EMPEIGNES (soulier) : inventé par Jan Earnst Matzeliger

138. FIXATEUR POUR CHEVEUX : inventé par Garrett A. Morgan

139. ANÉMOMÈTRE : inventé par Philip G. Hubbard

140. CAMERA-SPECTROGRAPHE (transporté par Apollo 16) : inventé par George R. Carruthers


« Un OUI n’a de sens que si celui qui le prononce, a la capacité de dire NON… »

 

Amadou Lamine Guèye Amadou               ( 1891-1968 ) 

 

Piqûre de rappel....Le 5 mai 1946 le député sénégalais Amadou Lamine Guèye  demande à l'Assemblée d''étendre la citoyenneté aux indigènes des colonies françaises.

Il souhaite inclure les mesures sur la citoyenneté dans une loi ordinaire.

La loi dite Lamine Guèye ,Loi 46-940 du 7 mai 1946.

Le président du Gouvernement provisoire de la République promulgue la loi dont la teneur suit : 

Article unique. - A partir du 1er juin 1946, tous les ressortissants des territoires d'outre-mer (Algérie comprise) ont la qualité de citoyen, au même titre que les nationaux français de la métropole et des territoires d'outre-mer. 

Des lois particulières établiront les conditions dans lesquelles ils exerceront leurs droits de citoyens. 

La présente loi, délibérée et adoptée par l'Assemblée nationale constituante, sera exécutée comme loi de l'Etat. 

Fait à Paris, le 7 mai 1946 

FELIX GOUIN 

Par le Président du Gouvernement provisoire de la République: 

Le ministre de l'intérieur, 

ANDRE LE TROQUER 

Le ministre de la France d'outre-mer, 

MARIUS MOUTET 

Il naît le 20 septembre 1891 à Médine (Haut-Sénégal) (Soudan français, aujourd'hui Mali)

Meurt le 10 juin 1968 à Dakar (Sénégal)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Sénégal)

Député du Sénégal de 1946 à 1951

Sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947

Il fût le premier président de l’Assemblée Nationale du Sénégal.

Un poste qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1968. 


« Il faut y aller avec tous les moyens et ne pas ménager le sang noir pour conserver un peu de blanc »
Général Georges Robert Nivelle (1858-1924)  
Piqûre de rappel...Le 7 mai 1900 est créé le 1er régiment de tirailleurs sénégalais.
Le corps des troupes noires dans les rangs de l’Armée française a été créé le 21 Juillet 1857, à Plombières.

Faidherbe fait signer le décret impérial créant le bataillon d'infanterie indigène, sous la dénomination de « Tirailleurs Sénégalais ».

Un second bataillon est créé en 1880,et,dès le 1er Janvier 1885,ils sont réunis sous un même commandement, pour former le «Corps des Tirailleurs Sénégalais» qui devint le 1er Régiment de Tirailleurs sénégalais.

Son drapeau fut attribué par décret du 25 mai 1900.

Environ 161 250 tirailleurs africains et malgaches sont recrutés au cours de la Première Guerre mondiale (1914-1918). 

134 000 d’entre eux interviennent sur le front de France et aux Dardanelles (1915), à Verdun ou sur la Somme (1916). 

15 000 tirailleurs africains et malgaches sont lancés à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames en 1917. 

36 000 tirailleurs sont blessés et 29 000 sont tués ou déclarés disparus.

1915 : Les résistances face au recrutement forcé de tirailleurs en Afrique prennent la forme de révoltes ouvertes comme dans le Bélédougou (Mali), dans l’Ouest-Volta (Burkina Faso), ou au nord du Dahomey (Bénin) en 1916.

1918 : L’«Appel à l’Afrique» lancé par le député du Sénégal Blaise Diagne est un véritable succès : 63 000 hommes en Afrique occidentale française (AOF) et 14 000 en Afrique équatoriale française (AEF) sont incorporés dans l’armée française.

En 1919, les troupes coloniales occupent l’Allemagne au sein de l’Armée du Rhin. 

Des tirailleurs participent au défilé de la victoire sous l’Arc de triomphe de l’Étoile le 14 juillet 1919.

En 1924, un monument Aux Héros de l’Armée noire est inauguré à Bamako. 

Six régiments de tirailleurs sénégalais stationnent sur le territoire métropolitain. 

D’autres sont affectés au « maintien de l’ordre » dans les colonies et participent à la guerre du Rif au Maroc en 1925 contre Abd el-Krim.

Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : On estime à 179 000 le nombre de tirailleurs mobilisés au 1er juin 1940, dont 40 000 engagés dans les combats en métropole. 

Ils participent aussi bien à la campagne de France (10 mai - 25 juin 1940), qu'à l'ensemble des combats menés par la France libre, intervenant notamment au Gabon (1940), à Koufra (1941) et à Bir Hakeim (1942), puis à ceux de la France combattante. 

Engagés en Tunisie (1943), en Italie (1943-1944), ils participent à la Libération, débarquant en Provence et combattant jusqu'aux Vosges avec la Ière armée (1944).

Mai–Juin 1940 : Près de 3 000 tirailleurs africains et malgaches faits prisonniers sont exécutés sommairement par la Wehrmacht au motif de la couleur de leur peau. 

Du 5 au 7 juin, le 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais est anéanti à Airaines dans la Somme. 

Les 18 et 19 juin, près de 200 prisonniers du 25e régiment des tirailleurs sénégalais sont abattus dans la région de Lyon.

Plusieurs révoltes de tirailleurs démobilisés et réclamant le paiement de diverses indemnités, éclatent durant la Seconde Guerre mondiale. 

Toutes sont réprimées par l’autorité militaire : en 1940 au camp de Kindia en Guinée et au camp de Dédougou au Burkina Faso ; en 1944 dans les casernes françaises de Versailles, Hyères, Marseille, Sète, Morlaix ; et au camp de Thiaroye au Sénégal.

Les guerres coloniales : Les tirailleurs africains et malgaches participent aux guerres contre les mouvements nationalistes en lutte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à Madagascar, en Indochine, et en Afrique du Nord.

1947 : 18 000 tirailleurs participent aux opérations de répression contre l’insurrection à Madagascar ; 1 900 y périssent. 

Officiellement, le nombre de victimes malgaches s’élevait à 89 000, un chiffre toujours discuté.

En 2005, Jacques Chirac déclare : « Il faut évoquer les pages sombres de notre histoire commune et avoir conscience du caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial. 

En 1947, le sentiment national montait sur la Grande Île où s’enchaînèrent des événements tragiques. »

Guerre d’Indochine (1947-1954) : 60 000 combattants africains et malgaches sont engagés en Indochine. 

2 800 meurent pour la France.

1957-58 : Des tirailleurs participent aux opérations menées contre l’Union des populations du Cameroun (UPC).

Le leader, Ruben Um Nyobé, est traqué et abattu dans le maquis en septembre 1958.

Guerre d’Algérie (1954-1962) : Des combattants africains participent au sein des régiments d'infanterie de marine à la guerre d’Algérie.

1959 : L’article 71 de la loi française des Finances «cristallise» au niveau de 1959 les pensions d’invalidités et les retraites des anciens combattants de son ancien empire colonial.

1960-1964 : Dissolution des dernières unités de tirailleurs sénégalais.

2001 : Suite à une plainte déposée par l’ancien sergent-chef sénégalais Amadou Diop, un arrêt du Conseil d’État condamne la France au motif de discrimination fondée sur la nationalité en matière de pensions.

2003 : Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin s’engage sur la voie d’une décristallisation partielle des pensions des anciens tirailleurs, qui ne seraient toujours pas indexées sur celles de leurs camarades français mais sur le coût de la vie dans leur pays de résidence.

2004 : 120 millions d’euros sont débloqués par le gouvernement français pour revaloriser partiellement les pensions des anciens combattants originaires des anciennes colonies. 

Le président Jacques Chirac rend hommage aux tirailleurs de la Seconde Guerre mondiale en faisant chevaliers de la Légion d’honneur une vingtaine de vétérans africains.

2006 : Hamloui Mekachera, ministre délégué aux Anciens Combattants, annonce que les anciens combattants des ex-colonies françaises toucheront, à partir de 2007, les mêmes pensions d’invalidité et retraites de combattant que leurs frères d’armes français. 

La question des militaires de carrière et du rattrapage du manque à gagner depuis 1959, n’est pas envisagée.


Piqûre de rappel....Le 9 mai 1899 l'Afro-américain John Albert Burr invente la TONDEUSE A GAZON (Brevet US 624749) ,avec des roues de traction et une lame rotative qui a révolutionné l'entretien des pelouses en permettant de tondre plus près .
L'entretien de la pelouse à l'époque était un cauchemar avec des machines très complexes et des engins dangereux. Cette innovation rotative a ouvert la voie à une main-d'œuvre plus sûr et plus facile.
John Albert Burr a fait breveter plusieurs améliorations à son design original. Il a notamment inventé plusieurs dispositifs pour le tamisage et la dispersion du paillis.
A sa mort ,de la grippe, en 1926, il avait déposé plus de 30 brevets dont la plupart portant sur l’allègement du fardeau des travailleurs agricoles et des ouvriers.  

 

John Albert Burr est né dans le Maryland en 1848. Il était le fils d'esclaves libérés . A 18 ans, avec le soutien de militants afro-américains riches, il a pu assister à des cours d'ingénierie à proximité de l'université du Maryland.Il a excellé dans ses études,devenant l'un des étudiants les plus brillants .

« La plus grande victoire de l'existence ne consiste pas à ne jamais tomber,mais à se relever après chaque chute »

 

Nelson Rolihlahla Mandela     

 (1918-2013) 

  

Piqûre de rappel....Le 10 mai 1994, Nelson Mandela âgé de 76 ans est intronisé président de la République d'Afrique du Sud, en présence de la plupart des dirigeants de la planète.

Après un siècle de ségrégation raciale,devant 60000 personnes, le 1er Président noir déclare : 

« Le temps est venu de panser nos blessures.Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent..

Intégralité du discours de Nelson Mandela, le 10 mai 1994 :

« Majestés, Altesses, invités distingués, 

camarades et amis,

Aujourd'hui, nous tous, par notre présence ici et par nos célébrations dans d'autres régions de notre pays et du monde, 

nous conférons gloire et espoir à une liberté tout juste née.

De l'expérience d'un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps, doit naître une société dont toute l'humanité sera fière.

Nos actions quotidiennes, en tant que simples Sud-Africains, doivent susciter une réalité sud-africaine concrète qui renforcera la foi de l'humanité en la justice, confirmera sa confiance en la noblesse de l'âme humaine et maintiendra tous nos espoirs envers une vie glorieuse pour tous.

Tout ceci, nous le devons tant à nous-mêmes qu'aux peuples du monde qui sont si bien représentés ici, aujourd'hui.

Je n'hésite pas à dire à mes compatriotes que chacun d'entre nous est aussi intimement attaché à la terre de ce beau pays que le sont les célèbres jacarandas de Pretoria et les mimosas du bushveld.

Chaque fois que l'un d'entre nous touche le sol de ce pays, nous ressentons un sentiment de renouveau personnel. L'humeur nationale change avec les saisons.

Nous sommes mus par un sentiment de joie et d'euphorie lorsque l'herbe verdit et que les fleurs s'épanouissent.

Cette unité spirituelle et physique que nous partageons tous avec cette patrie commune explique l'intensité de la douleur que nous avons tous portée dans nos cœurs lorsque nous avons vu notre pays se déchirer dans un conflit terrible, et lorsque nous l'avons vu rejeté, proscrit et isolé par les peuples du monde, précisément parce qu'il était devenu la base universelle de l'idéologie et de la pratique pernicieuse du racisme et de l'oppression raciale.

Nous, le peuple d'Afrique du Sud, nous sentons profondément satisfaits que l'humanité nous ait repris en son sein, et que le privilège rare d'être l'hôte des nations du monde sur notre propre terre nous ait été accordé, à nous qui étions hors-la-loi il n'y a pas si longtemps.

Nous remercions tous nos distingués invités internationaux d'être venus prendre possession avec le peuple de notre pays de ce qui est, après tout, une victoire commune pour la justice, la paix, la dignité humaine.

Nous sommes sûrs que vous continuerez à être à nos côtés lorsque nous aborderons les défis de la construction de la paix, de la prospérité, de la démocratie, et que nous nous attaquerons au sexisme et au racisme.

Nous apprécions infiniment le rôle qu'ont joué les masses de nos concitoyens et leurs dirigeants politiques, démocratiques, religieux, féminins, jeunes, économiques, traditionnels et autres pour parvenir à cette conclusion. Et parmi eux se trouve notamment mon second vice-président, l'honorable Frederik Willem De Klerk.

Nous aimerions également rendre hommage à nos forces de sécurité, tous grades confondus, pour le rôle distingué qu'elles ont joué en protégeant nos premières élections démocratiques et la transition vers la démocratie des forces sanguinaires qui refusent toujours de voir la Lumière.

Le temps est venu de panser nos blessures.

Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent.

Le temps de la construction approche.

Nous avons enfin accompli notre émancipation politique. Nous nous engageons à libérer tout notre peuple de l'état permanent d'esclavage à la pauvreté, à la privation, à la souffrance, à la discrimination liée au sexe ou à toute autre discrimination.

Nous avons réussi à franchir le dernier pas vers la liberté dans des conditions de paix relative. Nous nous engageons à construire une paix durable, juste et totale.

Nous avons triomphé dans notre effort pour insuffler l'espoir dans le cœur de millions de nos concitoyens. Nous prenons l'engagement de bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, blancs ou noirs, pourront marcher la tête haute sans aucune crainte au fond de leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité humaine - une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde.

Comme gage de son engagement dans le renouveau de notre pays, le nouveau gouvernement transitoire d'unité nationale examinera, comme cas d'urgence, la question de l'amnistie pour plusieurs catégories de concitoyens qui purgent actuellement des peines d'emprisonnement.

Nous dédions ce jour à tous les héros, hommes et femmes, de ce pays et du reste du monde qui ont sacrifié, de diverses manières, et mis en jeu leur vie afin que nous puissions être libres. Leurs rêves sont devenus réalité. La liberté est leur récompense.

Nous sommes à la fois rendus modestes et exaltés par l'honneur et le privilège que vous, citoyens d'Afrique du Sud nous avez conféré, en tant que premier président d'un gouvernement uni, démocratique, non-racial et non-sexiste, de conduire notre pays hors de la vallée des ténèbres.

Nous comprenons bien qu'il n'y a pas de voie facile vers la liberté. Nous savons bien que nul d'entre nous agissant seul ne peut obtenir la réussite. Nous devons donc agir ensemble en tant que peuple uni, pour la réconciliation nationale, pour la construction de la nation, pour la naissance d'un nouveau monde.

Que la justice soit présente pour tous !

Que la paix soit là pour tous !

Que le travail, le pain, l'eau et le sel soient à la disposition de tous!

Que chacun sache cela, car tant le corps que l'esprit et l'âme ont été libérés pour leur plein épanouissement!

Que jamais, au grand jamais ce beau pays ne subisse l'oppression de l'un par l'autre et ne souffre l'indignité d'être le pestiféré du monde.

Que règne la liberté !

Le soleil ne se couchera jamais sur une réussite humaine si glorieuse.

Dieu bénisse l'Afrique.

Merci. »


Piqûre de rappel....Le 11 mai 1981 meurt Bob Marley à 36 ans. La Jamaïque organise à la hauteur de l'artiste des funérailles nationales et lui décerne l'Ordre du mérite. Artiste exceptionnel et visionnaire, son message de paix et de partage lui survit.Il a ouvert la porte du reggae à la planète entière et fait découvrir le mouvement rastafari.
C'est le 6 février 1945 vers 2h30 que né le petit Robert Nesta Marley à Nine Miles, un petit village dans la baie de St Ann au nord de la Jamaïque.
Fils du capitaine de la Royal Navy ,Norval Marley, contre-maitre britanique né en 1895 et de Cedella Booker pure jamaïcaine née en 1926, Nesta est le seul enfant de cette union.
A l'age de dix ans, en 1955, Bob perdit son père.
En 1957, Bob quitta la campagne et partit habiter avec sa mère à Kingston dans le célèbre quartier de Trench Town au 19 Second Street.
C'est à cette époque que Bob f
ît la connaissance de Bunny Livingston avec qui il se trouva une passion en commun : la musique.
En 1959, Bob abandonna définitivement ses études et se concentra sur la chanson. Mais sa mère,Cedella, n'était pas d'accord et le plaçà en apprentissage dans un atelier de soudure.
Afin de pouvoir progresser en chant, Bob et Bunny décidèrent de se présenter chez Joe Higgs, chanteur local le jour et professeur de chant le soir.
C'est lors de ces cours de chant, que Bob et Bunny rencontrèrent un garçon du nom de Peter McIntosh, avec qui ils s'associèrent pour chanter ensemble.
En 1961, alors que Bob était toujours soudeur, il prit un coupeau de métal dans l'oeil gauche. Heureusement sans gravité, cet accident le convaicu d'arrêter la soudure et de se lancer véritablement dans le chant.
Un beau matin de début 1962, Bob se présenta chez le producteur Leslie Kong en espérant pouvoir décrocher une audition. Rejeté la première fois, Bob revint une deuxième fois accompagné d'un certain Desmond Dekker, ami de Bob et qui chantait pour Kong. Bob enregistra Judge Not, ainsi que deux autres chansons Terror et One Cup Of Coffee.
Quelques semaines plus tard sortait le premier disque de Bob Marley Judge Not sous le label Beverley's. Le disque n'eut pas le succès escompté et le suivant ne rapporta guère.
Cedella partit émigrer en Amérique dans le Delaware et laissa Bob avec les parents de Bunny.
Adolescent, Bob Marley vit à Trenchtown, quartier pauvre de Kingston. Avec Bunny Wailer et Peter Tosh, il chante des cantiques et succès soul de l’époque, dirigés par leur professeur, Joe Higgings.

Le trio forme en 1963, The Teenagers, jouent du ska et du rocksteady, puis choisissent le nom The Wailers, et en 1964, obtient un contrat de 5 ans. Les premiers morceaux sont produits par Coxsone, producteur jamaïcain qu’il quittera plus tard. Février 1964 voit exploser leur succès en Jamaïque avec Simmer Down.

Certaines chansons de Marley ont été inspirées par une chanteuse du groupe les Soulettes, Rita Anderson. Il l’épouse le 10 février 1966, avant de rejoindre les USA pour gagner des fonds et monter sa propre maison de disques. Rita jouera un rôle essentiel dans sa carrière. Leur premier fils, Ziggy, naît en 1968.

Bob Marley découvre le mouvement rastafari suite à la visite officielle de Haïlé Sélassié, roi d’Ethiopie, en Jamaïque, en 1966. Le monarque est accueilli comme un Dieu vivant par la foule. À cette occasion, le chanteur adopte la philosophie Rasta qui prône la fierté et une place digne de l’homme noir dans la société.

La foule rassemblée était venue voir le Roi des Rois. Un médiateur, Mortimer Planno fut nommé pour la canaliser. Ce leader, influent auprès des milieux musicaux en raison de ses enseignements rasta, a beaucoup touché Bob Marley : il le suit depuis le début et lui transmet, à Kingston, une partie de sa culture rasta.

Faute d’argent, Bob quitte la ville avec femme et enfants, et retourne dans son village natal pour s’y ressourcer. Les disques se vendent mal et il ne rencontre aucun distributeur professionnel. Néanmoins, il continue à enregistrer, sous son propre label, Wail'n.

 

En 1980 Bob Marley accomplit son rêve de jouer en Afrique, invité officiel au Gabon en janvier (où il découvre que son manager Don Taylor l'escroque) et le 17 avril à la cérémonie d'indépendance du Zimbabwe, dernier pays africain à obtenir l'indépendance. Il dépense personnellement deux cent cinquante mille dollars pour déplacer son groupe et le matériel nécessaire pour le son. En plein concert, sous la pression de milliers de spectateurs restés dehors, la barrière cède. Les invités officiels s'éparpillent. Les gaz lacrymogènes dispersent la foule, et le groupe, qui rejoue le lendemain. En été, une tournée européenne lance l'album « Uprising », encensé par la presse. Le disque contient encore de nombreux titres très forts, comme « Zion Train », sur le paradis terrestre de Sion, « Pimper's Paradise », sur les jolies écervelées qui risquent de devenir des victimes, le mystique « Forever Loving Jah », « Coming in From the Cold », et surtout « Could You Be Loved » au tempo rapide et au rythme plus américain, qui s'annonce enfin comme le morceau capable d'ouvrir définitivement le marché des États-Unis. Mais s'il est vrai que le titre restera son plus gros succès américain, Bob n'aura pas le temps d'en effectuer la promotion. En septembre il joue au Madison Square Garden de New-York en première partie des Commodores, bien décidé à s'imposer en Amérique, un succès crucial pour lui, mais qui lui a toujours échappé. Le lendemain il s'effondre pendant son exercice de course à pied quotidien à Central Park. On lui annonce que son mélanome s'est étendu aux poumons et au cerveau, et qu'il n'a plus que quelques semaines à vivre. Il garde le secret pour que sa famille le laisse jouer un dernier concert le 23 septembre à Pittsburgh, où il termine avec une émouvante version de « Redemption Song », une chanson lourde de sens aux allures de testament musical, qui clôt à la guitare sèche son ultime album : "Pendant combien de temps vont-ils tuer nos prophètes, tandis que nous restons là à regarder ?". Il part pour l'Allemagne où un ancien docteur nazi, le docteur Issels, le maintient en vie au prix de grandes souffrances. Début mai, tout espoir est abandonné et décharné, rasé, il retrouve sa mère à Miami. Il meurt entouré de ses enfants. Son dernier mot est pour son fils Ziggy : "l'argent ne fait pas la vie." Accompagné des chœurs féminins des I-Threes, avec sa femme Rita, il enregistre une série d'albums universels, devenant le prophète et le poète de toute une île et l'un des plus grands héros musicaux du vingtième siècle.
"Mon père était blanc, ma mère était noire et moi je su
is arrivé au milieu"

Piqûre de rappel....Dans la nuit du 11 au 12 mai 1990, une cinquantaine d'étudiants sont égorgés ou défenestrés sur le campus de l'université de Lubumbashi, capitale de la province du Shaba, par un commando de la brigade spéciale présidentielle, troupe d'élite du président Mobutu. Membres d'un mouvement de contestation, ils avaient découvert et tué des indicateurs infiltrés dans leurs rangs. La nuit tombée, l’électricité et l’eau coupées à la cité universitaire, les soldats font irruption pour égorger dans leur sommeil la cinquantaine d’étudiants.Certains résisteront dans des combats désespérés. Ils auront le crâne fracassé ou seront passés par la fenêtre,selon des témoins.Le lendemain, le campus reste fermé pour «nettoyage». Mais la nouvelle du massacre se répand.Les étudiants de la Zambie voisine manifestent leur colère devant l’ambassade du Zaïre a Lusaka.


Piqûre de rappel....Le 13 mai 1950 naît à Saginaw, Michigan,Stevie Wonder, de son vrai nom Steveland Judkins (puis Steveland Morris après le second mariage de sa mère),auteur-compositeur-interprète Afro-américain qui a vendu plus de 80 millions de disques et reçu vingt-deux Grammy awards au cours d'une carrière qui s'étend sur un demi-siècle.
C'est en qualité de soliste au sein de la chorale de son église que le jeune Stevland effectue ses premiers pas.
Atteint de cécité depuis sa naissance à la suite d'une erreur médicale, il développe un sens du rythme qui lui permet de jouer et de maîtriser le piano, dès ses sept ans, ou encore l'harmonica
et divers instruments de percussion.
Il est découvert par le compositeur Ronnie White, alors membre du groupe The Miracles aux côtés de Smokey Robinson. Stevie Wonder enregistre pour le label Tamla Motown dès l'âge de onze ans, son premier 45 tours, "I call it pretty music" un disque ,édité sous le nom de Little Stevie Wonder en 1962 et demeuré quasi anonyme malgré la présence de Marvin Gaye à la batterie. Il obtient rapidement son premier succès avec le single Fingertips , ses compositions apparaissent sur ses propres disques ainsi que sur ceux des autres artistes du label Motown.Il compose également pour The Spinners "It's a shame" et Smokey Robinson "The tears of a clown". Il commence à assurer lui-même le rôle de producteur sur l'album Signed, Sealed and Delivered sorti en 1970, qui contient le tube My Cherie Amour. À sa majorité en 1971 il entre en conflit avec son label et obtient une complète liberté artistique et le versement d'un million de dollars de royalties contre 30 accumulés par la maison de disques .

L'album Music of My Mind sorti en 1972 est entièrement réalisé par l'artiste (composition, chant, instruments, production), qui commence à utiliser des synthétiseurs. Music of My Mind n'est pas composé d'une suite de singles, comme ses albums précédents, mais conçu comme un tout cohérent. Dans les albums suivants, Talking Book et Innervisions, il aborde des thèmes sociaux dans des chansons comme Big Brother ou Living For The City, mais continue de rencontrer le succès avec par exemple le morceau Superstition, qui atteint la première place des hit parades dans les catégories Pop et Rhythm and Blues, ou encore la ballade You Are The Sunshine Of My Life.
Le double album S
ongs in the Key of Life, sorti en 1976, contient les hits I Wish et Sir Duke (enregistré en hommage à Duke Ellington), qui se classent en tête du classement des meilleures ventes aux États-Unis. En 1980 la chanson Happy Birthday extraite de l'album Hotter Than July milite pour l'institution d'un jour férié national en mémoire du révérend Martin Luther King. Sur le même album il rend hommage au chanteur jamaïcain Bob Marley avec le titre Master Blaster (Jammin’). En 1982 Stevie Wonder interprète Ebony and Ivory en compagnie de l'ex-Beatle Paul McCartney, la chanson figure sur l'album Tug Of War de McCartney et se classe première des charts britanniques. Avec I Just Call To Say I Love You, composée pour le film La Fille en rouge (The Woman in Red), Stevie Wonder remporte l'Oscar de la meilleure chanson originale ; il obtient également son premier numéro un au Royaume-Uni en tant qu'artiste solo, le titre se classant en tête des charts durant six semaines d'affilée en 1984. Il figure parmi les vingt meilleures ventes de l'histoire au Royaume-Uni. L'année suivante Stevie Wonder fait partie du collectif de quarante-quatre artistes baptisé USA for Africa qui interprète la chanson caritative We Are the World, et réalise l'album Square Circle qui renferme un nouveau hit, Part-Time Lover.

En 1991 il écrit la bande originale du film Jungle Fever réalisé par Spike Lee. L'album A Time To Love sort en 2005, dix ans après son prédécesseur, Conversation Peace.

Stevie Wonder reçoit est intronisé au Rock'n'Roll Hall of Fame en 1989, un Grammy award récompense l'ensemble de sa carrière (Lifetime Achievement Award) en 1996. Un Grammy Hall of Fame award est décerné au single Superstition en 1998, les albums Talking Book et Innervisions sont primés l'année suivante, ainsi que Songs In The Key Of Life et le single You Are The Sunshine Of My Life en 2002. Au cours de l'année 2006, il collabore avec certains rappeurs tels que Busta Rhymes ou Snoop Doggy Dogg.

A l'instar de son idole Ray Charles, Stevie Wonder a initié un sens du rythme, de la mélodie, des harmonies et des sonorités qui lui vaut d'avoir marqué durablement de son empreinte l'histoire de la musique de ces quatre dernières décennies.
Citations :
"Je ne suis pas un homme noir mais un homme qui est noir"

"Lorsque je suis allé jouer en Arizona, j’ai appris que le gouvernement de cet état refusait que le jour dédié à Martin Luther King soit férié. J’ai déclaré que ce serait probablement mon dernier concert en Arizona." (1987)

 


« Je me rappelle, quand j’étais à l’école primaire, des gens me disaient que je ne pouvais pas courir et devenir un champion. Il y a toujours des gens pour vous dire que vous ne pourrez pas y arriver, et ces gens là doivent être ignorés. »

 

John Ngugi

Champion olympique du 5000m en 1988 et 5 fois champion du monde de cross 

 

Piqûre de rappel....Le 15 mai 2011 meurt à 24 ans Samuel Kamau Wanjiru,médaillé d'or du marathon aux Jeux olympiques d'été de 2008, à Pékin.

Il a établi un nouveau record olympique.

Âgé de 21 ans, il devient le plus jeune athlète à remporter l'épreuve du marathon depuis 1932 et le premier Kényan à gagner l'or olympique sur cette distance. 

Wanjiru est le plus jeune coureur à avoir été couronné dans quatre marathons majeurs (Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010).

Il meurt à l'hôpital suite à une chute du balcon de son appartement, au premier étage,à Nyahururu,nourrissant de nombreuses interrogations. 


« C’est pour chasser ce cauchemar de

démembrement de notre nation, que je vous convie, filles et fils du grand

Congo démocratique, à une résistance encore plus active et à une lutte, sans merci, contre nos ennemis, jusqu’au jour où nous recouvrerons totalement l’intégrité territoriale, l’indépendance nationale, et la souveraineté... »

 

Laurent-Désiré Kabila (1939-2001) 

 

Piqûre de rappel....Le 17 mai 1997,l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo entrent à Kinshasa désertée la veille par le maréchal Mobutu,après près de 32 ans de pouvoir.

Laurent-Désiré Kabila qui se trouve à Lubumbashi,se déclare président de la République démocratique du Congo qui remplace le Zaïre.

Le vendredi 16 mai 1997,le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, le Pr Tryphon Kin-Kiey Mulumba, faisait état de l’échec des négociations d’Outenika , du nom d’un navire de guerre de l’Afrique du Sud qui abritait les discussions, entre le maréchal Mobutu et Laurent-Désiré Kabila pour mettre fin à la guerre,sous l'égide de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela .

Le 16 mai 1997 : Mobutu s’envole en exil au Maroc où il meurt le 7 septembre 1997 à 70 ans.

20 mai 1997 : Médecins sans frontières accuse l’AFDL d’avoir exterminé quelque 190 000 réfugiés rwandais disparus.

23 mai 1997 : Etienne Tshisekedi refuse de reconnaître le gouvernement formé la veille par Kabila qui s’est réservé le portefeuille de la Défense.

26 mai 1997 : L’AFDL «suspend» les activités politiques des partis dans tout le pays.

28 mai 1997 : l'AFDL promulgue son troisième «décret-loi constitutionnel du 27 mai 1997 relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en République démocratique du Congo».

Il abroge les dispositions constitutionnelles antérieures jusqu'à l'adoption d'une « Constitution de la transition par l'Assemblée constituante».

En attendant, le président Laurent-Désiré Kabila gère l'exécutif et les forces armées. 

La formation d'une Assemblée constituante est programmée pour le 30 juin 1998,et, des élections législatives et présidentielle pour avril 1999.

27 juin 1997 : Au moins une quarantaine d’habitants d’Uvira au Sud-Kivu tombent dans la répression d’une manifestation provoquée par l’exécution d’une dizaine de personnes la veille et imputée à l’AFDL.

L’un des quatre membres fondateurs de l’AFDL, le général Anselme Masasu Ningaba,demande en vain la création d’une commission d’enquête.

29 mai 1997 : Kabila est assermenté comme président de la République.

27 juin 1997 : Pour avoir voulu poursuivre leurs activités politiques, Etienne Tshisekedi est interpellé et Joseph Olengakoy, le président des Forces novatrices pour l’union sacrée (Fonus), est arrêté.

9 juillet 1997 : Paul Kagame, vice-président et ministre de la Défense du Rwanda, reconnaît la participation des troupes de Kigali dans la rébellion congolaise.

27 juillet 1998 : Laurent-Désiré Kabila annonce qu’il met fin « à la présence des militaires rwandais qui nous ont assisté pendant la période de libération» du Congo.

7-8 septembre 1998 : Un sommet des pays impliqués dans la guerre du Congo réunit à Victoria Falls (Zimbabwe) les chefs d’Etat de RDC, d’Angola, de Namibie et du Zimbabwe d’une part, du Rwanda et de l’Ouganda de l’autre, sous l’égide de l’organisation de l’unité africaine (OUA) et de la Zambie dont le président Frederick Chiluba fait office de médiateur. 

Les rebelles congolais refusent le cessez-le-feu.

13-14 septembre 1998 : Le sommet annuel de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) déclare légitimes les interventions militaires au Congo du Zimbabwe, de l’Angola et de la Namibie, «invités» par le régime Kabila. 

Toutefois, la SADC ne condamne pas l’implication du Rwanda et de l’Ouganda aux côtés des rebelles congolais dont Laurent-Désiré Kabila persiste à nier l’existence.

26-27 octobre 1998 : Sous la houlette du président zambien Frederick Chiluba, les ministres de onze pays africains adoptent le principe d’un cessez-le-feu à Lusaka.

6 novembre 1998 : Le Rwanda reconnaît son implication militaire en RDC aux côtés des rebelles.

13 novembre 1998 : L’Ouganda reconnaît que ses troupes soutiennent les rebelles en RDC.

17 décembre 1998 : L’OUA obtient que les rebelles congolais acceptent le principe d’un cessez-le-feu en échange de leur participation à des négociations qui vaudraient reconnaissance de leur existence par Laurent-Désiré Kabila.

18 avril 1999 : Laurent-Désiré Kabila et le président ougandais, Yoweri Museveni, signent à Syrte (Libye) un projet d’accord prévoyant un cessez-le-feu et le « retrait des forces étrangères ».

10 juillet 1999 : La République démocratique du Congo, représentée par le régime Kabila, et ses alliés (Zimbabwe, Angola, Namibie) signent un accord de cessez-le-feu avec leurs adversaires, le Rwanda et l’Ouganda, à Lusaka, lors d’un sommet auquel participe le Burundi, non signataire de l’accord puisqu’il ne reconnaît pas la présence de troupes au Congo. 

L’accord prévoit le retrait des troupes étrangères du Congo, le démantèlement des groupes armés non congolais (rebelles rwandais, burundais, ougandais et angolais) et la tenue d’un Dialogue intercongolais (DIC).

Il prévoit aussi la création d’une commission militaire composée de deux représentants de chaque partie sous l’autorité d’un médiateur nommé par l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

30 novembre 1999 : La résolution 1279 du Conseil de sécurité autorise le déploiement d’une Mission des Nations unies pour le Congo (Monuc) organisée autour de trois phases : 

1) observer le retrait des troupes étrangères de la ligne de front ;

2) vérifier le retrait des troupes étrangères ;

3) Désarmement volontaire, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) des groupes armés non congolais.

24 février 2000 : La résolution 1291 du Conseil de sécurité autorise le renforcement de la Monuc jusqu’à 5 537 militaires dont 500 observateurs.

Mars 2000 : Le général de division sénégalais Mountaga Diallo est nommé commandant des forces de la Monuc.

28 décembre 2000 : L’Onu demande au Rwanda et à l’Ouganda de retirer leurs troupes de RDC.


Piqûre de rappel...Le 19 mai 1925 naît MALCOLM LITTLE, connu plus tard sous le nom de Malcolm X,figure incontournable de la lutte pour les droits civiques.

Malcolm X, né Malcolm Little le 19 mai 1925 est le fils de Louise Norton, une antillaise fille d’un écossais qui avait violé sa mère ,et, d’Earl Little, prêcheur proche de Marcus Garvey,qui fût assassiné par des blancs du sud.Des tragédies familiales qui ont alimenté la soif de justice et de liberté de Malxcolm X qui ne faisait pas dans la demi-mesure comme en témoigne ses propos du 12 avril 1964 qui sont toujours autant d'actualité :"C'est le bulletin de vote ou la balle, la liberté ou la mort, la liberté pour tous ou la liberté pour personne.”

Le 21 février 1965 devait marquer un tournant majeur dans la vie de Malcolm X de retour d'un pèlerinage à La Mecque après s'être converti à l'islam sunnite orthodoxe, avoir effectué deux tournées en Afrique et au Moyen-Orient et fondé son propre groupe la Muslim Mosque ainsi que l'Organisation de l'unité afro-américaine. Des changements opérés après avoir quitté en mars 1964 l'organisation d'Elijah Muhammad, « Nation of Islam », dont il fût le porte-parole .Une séparation qui se fait dans la douleur,et,sous haute tension comme en témoigne l'attaque du 14 février 1965. La maison de Malcolm X est l’objet d’un attentat à la bombe dont il sort indemne avec sa femme et ses filles.

Peu importe, Malcolm X n'est pas de ceux que la peur tenaille. Il appartient à ces hommes qui sont portés par leurs convictions ,quoiqu'il en coûte . Il avait d'ailleurs déclaré le 18 février 1965 au cours d'une interview au quartier général de son « Organisation pour l'unité afro-américaine », installé au cœur de Harlem, «Je vis comme un homme qui est déjà mort».Tout était dit. Il savait qu'il avançait en terrain miné et avait confié à un journaliste de Chicago le 30 janvier 1965 qu'il avait fait une liste des individus qu'il soupçonnait de vouloir le «supprimer». En dépit de la pesanteur ambiante,l'orateur charismatique n'entend pas se taire même si il fait désormais cavalier seul.Il est bien déterminé à faire entendre sa voix,ce qui n'est pas du goût de ceux qui étaient il y a peu ses frères de la « Nation of Islam ».Cette détermination à toutes épreuves lui vaudra de payer le prix fort ce 21 février 1965 qui deviendra finalement le dernier jour de ses jours. Sans le savoir, Malcolm X prononce ce jour-là son ultime discours dans Harlem, à New York, devant un auditoire de 500 personnes.

Dans la salle de bal de l'Audubon ,face à lui,il y a son épouse et ses enfants. Betty et ses 4 filles sont assises au premier rang.
Alors que Malcolm X s'exprime,il est interrompu par une dispute bruyante qui se fait soudainement entendre dans la salle. Au huitième rang un homme se lève en s'écriant "Ôtez votre main de ma poche". Malcolm appelle au calme et son service d’ordre intervient immédiatement. Désormais seul sur la scène, Malcolm n’a plus aucune protection,c'est devenu une cible.Un homme s'avance vers lui et tire avec un fusil à canon scié ; touché au ventre, Malcolm X tombe en arrière, tandis que deux autres assaillants lui tirent 16 fois dessus avec des revolvers.

Dès les premiers coups de feu, Betty met ses quatre fillettes à l'abri en les couchant au sol et les camouflant sous des chaises. Quand  le bruit des détonations s'arrête, elle a à peine le temps de relever la tête qu'elle aperçoit son époux à terre, le costume maculé de sang. Elle court rapidement vers le podium et tente de mettre en pratique ,dans la précipitation et de manière machinale, les cours de secourisme qu'elle a suivi .Elle s'active méthodiquement mais comprend très vite que ses gestes, bien qu’exécutés dans les règles de l'art,sont vains. Les dés semblent jetés même si la réalité est dure à assimilée.Des officiers de police et les associés de Malcolm X débarquent et entourent le corps inerte, éloignant l'épouse qui réalise que la situation est grave et qu''une simple tentative de réanimation ne sauvera pas son époux. Il sera ramené à la Columbia Presbyterian Hospital où sa mort sera prononcée.

Il se savait en sursis,affirmant :"Je me réveille tous les matins sachant que j'ai gagné un jour de plus. Je vis comme un mort en sursis".    

 

L’enquête policière conduit à l’arrestation de trois militants de la « Nation of Islam »qui seront condamnés à la réclusion à perpétuité. Cependant de nombreuses interrogations subsistent sur les circonstances précises du meurtre et les commanditaires ,nourrissant une multitude de plumes comme celle de l’historien américain Manning Marable qui a travaillé sur l’affaire pendant une dizaine d’années et publié les conclusions de son enquête dans un ouvrage de plusieurs centaines de pages.     Rappelons qu'avant de se convertir à l'islam et de devenir El-Hajj Malek El-Shabazz ,Malcolm Little, change son nom de famille pour « X ». expliquant que ce nom représentait le rejet de son « nom d’esclave » en l’absence de son véritable nom d’origine africaine. Il est vrai que dans l’Amérique esclavagiste d’avant 1863, le maître imposait à ses esclaves de prendre son nom afin de les « marquer » comme ses choses, d’où le rejet engendré par la suite par de nombreux afro-américains. Le « X » représente également à la fois la marque appliquée sur le bras de certains esclaves et l’inconnue mathématique, qui symbolise l’inconnue du nom d’origine. Cette vision a conduit de nombreux membres de Nation of Islam à changer leur nom pour « X » .


Piqûre de rappel...Le 20 mai 1977,Bokassa annonce solennellement, à la radio nationale, l'ouverture de la campagne de préparatifs de son couronnement.Le maréchal Jean-Bedel Bokassa se proclame empereur et prend le nom de Bokassa Ier.L'emblème de l'empereur Bokassa Ier est l'aigle dans le soleil.

La cérémonie du sacre s’inspire du couronnement de Napoléon Ier.Bokassa choisit la même date,le 4 décembre , pour s'auto-proclamer empereur de l'empire centrafricain. Il se pare d’un manteau d’hermine, d’une couronne et d’un sceptre sertis de pierres précieuses, bien loin des traditions africaines. Les décors, le carrosse, la vaisselle, la tenue des cavaliers viennent de France. Le coût de la cérémonie est évalué à 20 millions de dollars.
Le 4 décembre 1977, à Bangui, Jean Bédel Bokassa, "président à vie" de la République centrafricaine, se couronne empereur . L'Élysée, qui a couvert l'organisation de la cérémonie, est représenté par René Journiac, le "monsieur Afrique" de l'Élysée, et Robert Galley, le ministre de la Coopération.

Devant près de 4 000 invités, Bokassa se contente d'un couronnement à défaut d'un sacre car le pape refuse de venir et de cautionner l'événement.

Devenant le troisième empereur dans le monde après Hirohito au Japon et le shah d'Iran.

Près de deux ans plus tard, dans la nuit du 20 au 21 septembre 1979, alors qu'il est en visite à Tripoli, Bokassa Ier est renversé par le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) et par les troupes parachutistes françaises.

 

David Dacko, l'ancien président déchu en 1966 par Bokassa, est réinvesti par les bérets rouges.


« J'aime les Nègres marrons, mais aussi tous les insurgés, rebelles, mutins, résistants et abolitionnistes de toutes les époques et de toutes les causes.... »

 

Christiane Taubira  

 

Piqûre de rappel...Le 21 mai 2001,le gouvernement français promulgue la loi n 2001-434 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.

Cette loi, inspirée par la députée guyanaise Christiane Taubira, énonce dans son Article 1er : « La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité».

Loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité 

La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.

Article 2

Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l'esclavage sera encouragée et favorisée.

Article 3

Une requête en reconnaissance de la traite négrière transatlantique ainsi que de la traite dans l'océan Indien et de l'esclavage comme crime contre l'humanité sera introduite auprès du Conseil de l'Europe, des organisations internationales et de l'Organisation des Nations unies. Cette requête visera également la recherche d'une date commune au plan international pour commémorer l'abolition de la traite négrière et de l'esclavage, sans préjudice des dates commémoratives propres à chacun des départements d'outre-mer.

Article 4

A modifié les dispositions suivantes :

Modifie Loi n°83-550 du 30 juin 1983 - art. unique (V)

Article 5

A modifié les dispositions suivantes :

Modifie Loi n°1881-07-29 du 29 juillet 1881 - art. 48-1 (M)

Jacques Chirac

Par le Président de la République :

Le Premier ministre,

Lionel Jospin

La garde des sceaux, ministre de la justice,

Marylise Lebranchu

Le ministre de l'intérieur,

Daniel Vaillant

Le ministre de l'éducation nationale,

Jack Lang

Le ministre des affaires étrangères,

Hubert Védrine

La ministre de la culture

et de la communication,

Catherine Tasca

Le ministre de la recherche,

Roger-Gérard Schwartzenberg

Le ministre délégué

chargé des affaires européennes,

Pierre Moscovici

Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer,

Christian Paul

Travaux préparatoires : loi n° 2001-434.

Assemblée nationale :

Propositions de loi n°s 792, 1050, 1297 et 1302 ;

Rapport de Mme Christiane Taubira-Delannon, au nom de la commission des lois, n° 1378 ;

Discussion et adoption le 18 février 1999.

Sénat :

Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, n° 234 (1998-1999) ;

Rapport de M. Jean-Pierre Schosteck, au nom de la commission des lois, n° 262 (1999-2000) ;

Discussion et adoption le 23 mars 2000.

Assemblée nationale :

Proposition de loi, modifiée par le Sénat, n° 2277 ;

Rapport de Mme Christiane Taubira-Delannon, au nom de la commission des lois, n° 2320 ;

Discussion et adoption le 6 avril 2000.

Sénat :

Proposition de loi, adoptée avec modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture ;

Rapport de M. Jean-Pierre Schosteck, au nom de la commission des lois, n° 165 (2000-2001) ;

Discussion et adoption le 10 mai 2001.


Piqûre de rappel...Le 23 mai 1990 est assassiné Joseph Rendjambé Issani,opposant politique gabonais,dans des circonstances non élucidées à l'hôtel DOWE à Libreville.A la Conférence Nationale d’Avril à mai 1990,il avait exigé le multipartisme immédiat,et,fut le secrétaire général du Parti gabonais du Progrès,important parti de l'opposition.Sa mort déclencha dans tout le pays, et surtout à Port-Gentil, ville considérée comme son fief politique, un soulèvement populaire et des émeutes sans précédents,obligeant les sociétés étrangères a évacuer leur personnel

Assassiné dans la nuit du 22 au 23 mai 1990, au sortir de la Conférence nationale à laquelle il participa activement , Joseph Rendjambé Issani, n’a pas eu la chance de voir l’avènement du multipartisme au Gabon, pour lequel il s’était battu. La mort de celui qui était considéré comme un des seuls opposants crédibles, déclencha une vague de violence sans précédent à Libreville et Port-Gentil, où les populations ont incendié des édifices publics, le siège du Parti démocratique gabonais , des biens personnels des membres de la famille Bongo et surtout les locaux de l’hôtel Dowé, où le corps du leader politique avait été retrouvé sans vie.Né en 1939 dans la lagune Fernan Vaz, au sud de Port-Gentil, Joseph Rendjambé Issani fait des études de philosophie à la Sorbonne à Paris après son baccalauréat ,et, poursuit des études de sciences économiques en Tchécoslovaquie où il obtient un doctorat d’État. Il rentre au Gabon en 1971, après avoir assisté au printemps de Prague et aux événements de mai 68 en Europe.

A la Conférence Nationale d’Avril à mai 1990,il avait exigé le multipartisme immédiat.


« Toute difficulté offre une chance de se surpasser. »

 

 Edward Kennedy «Duke» Ellington (1899-1974)

 

Piqûre de rappel....Le 24 mai 1974 meurt à 75 ans Edward Kennedy «Duke» Ellington,Compositeur afro-américain de jazz et de musique classique, pianiste,chef d'orchestre,l'un des compositeurs américains les plus prolifiques du XXe siècle.

L'un des personnages les plus influents du jazz,l'une des personnalités noires américaines les plus célèbres du XXe siècle qui a enregistré pour un grand nombre de maisons de disques américaines et a joué dans plusieurs films.

Avec son orchestre, il a fait des tournées régulières aux États-Unis et en Europe depuis la création de l'orchestre en 1923 jusqu'à sa mort.

Il naît le 29 avril 1899 et s’intéresse au baseball plus qu'à la musique débutée à l’âge de sept ans suite à un fâcheux incident impliquant une batte de baseball et son visage.

Un accident qui a conduit sa mère, Daisy Kennedy, à l’inscrire à des leçons de piano.

Comme il le raconte dans l’une de ses biographies, il se souvient avoir manqué plus de cours de musique qu’il n’en prenait, trop excité à l’idée d’aller jouer avec ses amis de l’autre côté de la rue.

Parfois, raconte-t-il, le président Theodore Roosevelt, sur son cheval, venait les regarder jouer, seul, sans aucun garde du corps.

C'est le premier Afro-Américain à apparaître seul sur une pièce de monnaie à son effigie aux États-Unis.


Piqûre de rappel....Le 26 mai 1926 naît à Alton, Illinois ,Miles Dewey Davis III,Compositeur et trompettiste américain,considéré comme l’une des figures incontournables du jazz.

Fils d'un dentiste respectable, Dr. Miles Henry Davis et d'une ancienne professeur de musique, Cleota Mae Davis, Miles Davis ,il grandit au sein d'une famille aisée à East St. Louis.
À l'âge de 13 ans, son père lui offre une trompette et lui fait prendre ses premiers cours de musique, auprès du musicien local Elwood Buchanan. Doté d'un talent inné pour la musique, Miles Davis fait très vite preuve d'une grande maîtrise de son instrument et intègre dès ses 15 ans les rangs des grandes formations de jazz locales.


En dehors de ses heures de cours au lycée, il joue dans les grands clubs et bars des environs. À l'âge de 17 ans, il intègre le groupe local
Blue Devils dirigé par Eddie Randle.

Le jeune prodige part à New York et intègre le quintette de be-bop de Charlie Parker en 1945. En 1948, il forme avec le compositeur Gil Evans un orchestre de neuf personnes qui vont inventer une nouvelle forme musicale : le jazz cool. Ils enregistrent notamment Birth of the Cool (1949-1950) et Miles Ahead (1957).


Le très respecté musicien sombre aux débuts des années 50 dans l'héroïne et en devient dépendant.Après un long séjour de détente et de sevrage à East St. Louis, Miles Davis fait son grand come-back à New York City, au Newport Jazz Festival de 1955, où son interprétation de « Round midnight » fait un tabac.
Il décroche aussitôt un contrat auprès du label Columbia Records et monte un nouveau groupe. Baptisé
Miles Davis Quintet, cette nouvelle formation comprend le saxophoniste John Coltrane, le pianiste Red Garland, le bassiste Paul Chambers et le batteur Philly Joe Jones.
En raison du contrat qui liait encore Miles Davis à Prestige Records, le quintet commence d'abord par sortir cinq albums chez ce dernier, enregistrés entre 1955 et 1956, avant de sortir en 1957 chez Columbia un premier album intitulé
« Round about midnight » .
En mars et avril 1959, Miles Davis et son sextet retournent en studio et enregistrent l'album
« Kind of blue », certifié quadruple disque de platine et album jazz le plus vendu de tous les temps.

Attiré par la musique rock et par le son de Jimi Hendrix, le trompettiste crée alors le jazz-rock et enregistre avec sa formation Bitches Brew (1970).

 Son talent et ses expérimentations font de lui une star mondiale, et il sera toujours considéré comme l'un des plus grands musiciens de tous les temps, même après sa mort, le 28 septembre 1991 à 65 ans à Santa Monica, en Californie, des suites d'une pneumonie et de problèmes respiratoires.Pour la petite histoire,un soir, il s'est fait tabasser par un policier qui ne voulait pas voir traîner de Noirs devant la salle de concert ; il était programmé en tête d'affiche ce soir-là et le policier ne l'a pas cru.


« Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible. »

 

Jomo Kenyatta (1893-1978)

 

Piqûre de rappel...Le 27 mai 1963,Jomo Kenyatta né sous le nom de Kamau wa Ngengi,premier président du Kenya, après sa victoire aux élections et peu avant l'indépendance déclare : 

« En ce jour mémorable, qui voit le Kenya entamer la dernière étape avant son accession à l'indépendance,j'en appelle à la coopération de chaque homme et de chaque femme afin de bâtir une nation nouvelle.

Nous avons l'ambition de créer une société juste,dans laquelle chaque citoyen malade aura accès aux soins médicaux. 

Nous croyons qu'aucun enfant ne devrait être privé d'accès à l'instruction, simplement parce que sa famille est pauvre. Le gouvernement s'efforcera d'en finir avec la pauvreté abjecte dont tant de gens sont victimes parmi nous.

Pour atteindre ces objectifs, nous n'attendrons pas la charité venue de l'extérieur. 

Nous ne compromettrons pas notre indépendance en quémandant l'aide.

Le gouvernement proclamera clairement que nos progrès, notre espoir,nos ambitions seront réalisés grâce au dur labeur de chaque citoyen.»

Jomo Kenyatta est né à Gatundu ,dans les années 1890,au sein de la tribu des Kikuyu, le groupe ethnique le plus important du Kenya. 

Il reçoit son éducation à Thogoto (à l'extérieur de Nairobi) auprès de missionnaires presbytériens et obtient une formation d'apprenti charpentier,de 1909 à 1912. 

En 1914, Kamau wa Ngengi se convertit au christianisme et devient John Peter Kamau, qu'il changera pour Johnston Kamau. 

Plus tard, il adoptera le nom de Kenyatta,surnom qu'on lui avait donné à cause d'une ceinture qu'il portait. 

En 1915,il commence à travailler dans une ferme à Thogoto.

Afin d'échapper au recrutement forcé des hommes Kikuyu, Kenyatta part pour Narok,en 1917,où il travaille pour un entrepreneur asiatique. 

Un an plus tard, il retourne à Nairobi, capitale du Kenya. 

Il travaille d'abord comme employé dans un magasin, puis il occupe un poste à la municipalité.

A partir de 1924, Kenyatta devient membre du Kikuyu Central Association, parti politique dirigé par James Beuttah et Joseph Kangethe. 

Il commence ainsi sa carrière politique. 

En 1925, il est secrétaire du parti.

A partir de 1928,il devient l'éditeur du journal du KCU, le Mwigwithania qui signifie « le réconciliateur » en Kikuyu.

Le journal était imprimé par une entreprise asiatique.

Devant les qualités d'orateur et d'écrivain de Kenyatta,le KCU décide de l'envoyer en Grande Bretagne afin de plaider la cause de son peuple. 

A son arrivée, il écrit et fait publier dans les journaux anglais l'article Give back our land afin de plaider la cause des africains privés de terre.

Avant de rentrer au Kenya, en 1930, il écrit également des articles sur les troubles que connaît son pays.

Le KCU décide de renvoyer Kenyatta en Grande Bretagne,en 1931, afin qu'il plaide de nouveau leur cause auprès du bureau colonial. 

Il décide de rester en Europe pour reprendre ses études,il y restera pendant près de 15 ans.

Il voyage à travers l'Europe et écrit de nombreux articles ainsi que l'ouvrage Facing Mount Kenya en 1938. 

Dans son livre,il critique l'intrusion des colonisateurs et les changements qu'ils ont apportés au sein de la société kenyane. 

Avec l'aide d'autres leaders africains,il organise le cinquième congrès pan-africain qui se déroule à Manchester,en 1955, et qui réunit des leaders et des intellectuels noirs du monde entier. 

Les slogans de cette manifestation sont Freedom now et Africa for Africans.

En 1946, il retourne au Kenya et devient chef du KANU, un an plus tard. 

Il débute une campagne qui durera de 1948 à 1951, afin de sensibiliser les Kenyans au besoin d'obtenir des terres et d'acquérir leur indépendance.


« Si on a de la chance, un fantasme solitaire peut totalement transformer un million de réalités.»

 

Maya Angelou née Marguerite Johnson (1928-2014) 

Piqûre de rappel...Le 28 mai 2014 est morte Maya Angelou de son vrai nom Marguerite Johnson à 86 ans.

Poétesse, écrivaine, actrice et figure du mouvement américain pour les droits civiques.

Elle a travaillé pour Martin Luther King,suivi le militant sud-africain Vusumzi Make en Egypte et côtoyé Malcolm X au Ghana.

Ses livres sont au programme des écoles.

Elle a été invitée à lire un de ses poèmes "On the Pulse of Morning" à l'investiture de Bill Clinton en janvier 1993, ce qui en fait le premier poète depuis 1961 à faire une présentation lors d’une investiture.

C'est l’une des poétesses et auteures les plus aimées et célèbres des Etats-Unis, avec des dizaines de récompenses et plus de 50 titres honorifiques attestant de son rôle inspirant au centre de la vie américaine. 

Sa réussite a été récompensée en 2000 par la Médaille nationale des arts et, en 2010, le président Barack Obama lui a décerné la médaille présidentielle de la liberté, l’un des plus grands honneurs du pays. 

En 2013, elle a reçu le Literarian Award, un prix honorifique du livre national pour ses contributions à la communauté littéraire.

 

Still I rise (Pourtant je m’élève)

 

Vous pouvez me rabaisser pour l’histoire

Avec vos mensonges amers et tordus,

Vous pouvez me traîner dans la boue

Mais comme la poussière, je m’élève pourtant,

Mon insolence vous met-elle en colère?

Pourquoi vous drapez-vous de tristesse

De me voir marcher comme si j’avais des puits

De pétrole pompant dans ma salle à manger?

Comme de simples lunes et de simples soleils,

Avec la certitude des marées

Comme de simples espoirs jaillissants,

Je m’élève pourtant.

Voulez-vous me voir brisée?

La tête et les yeux baissés?

Les épaules tombantes comme des larmes.

Affaiblie par mes pleurs émouvants.

Es-ce mon dédain qui vous blesse?

Ne prenez-vous pas affreusement mal

De me voir rire comme si j’avais des mines

d’or creusant dans mon potager?

Vous pouvez m’abattre de vos paroles,

Me découper avec vos yeux,

Me tuer de toute votre haine,

Mais comme l’air, je m’élève pourtant.

Ma sensualité vous met-elle en colère?

Cela vous surprend-il vraiment

De me voir danser comme si j’avais des

Diamants, à la jointure de mes cuisses?

Hors des cabanes honteuses de l’histoire

Je m’élève

Surgissant d’un passé enraciné de douleur

Je m’élève

Je suis un océan noir, bondissant et large,

Jaillissant et gonflant je tiens dans la marée.

En laissant derrière moi des nuits de terreur et de peur

Je m’élève

Vers une aube merveilleusement claire

Je m’élève

Emportant les présents que mes ancêtres m’ont donnés,

Je suis le rêve et l’espérance de l’esclave.

Je m’élève

Je m’élève

Je m’élève

Les tests ADN ont confirmé que sa grand-mère était la fille d'une esclave de 17 ans et de son maître. 


Piqûre de rappel...Le 29 mai 1958,Philibert Tsiranana, premier président de Madagascar, s'exprime à l'Assemblée nationale française: "Nous considérons qu'il vaut mieux avoir une indépendance bien préparée, car une indépendance politique anticipée nous conduirait à la dépendance la plus atroce qui soit, la dépendance économique..."


Piqûre de rappel...Le 30 mai 1962,Modibo Keita,père de l'indépendance du Mali réaffirme au grand palais du Kremlin à Moscou l'engagement de son pays aux côtés des mouvements de libération nationale et d'émancipation des peuples :
« Le Mali ne saura considérer sa mission comme accomplie tant qu'un seul pouce du sol africain sera occupé par les colonialistes avides. »
Le 11 Mars 1947,Modibo Keita considéré comme un dangereux opposant par les Français pour son nationalisme,son activisme politique et syndical sort finalement de la prison de la santé a paris après avoir été incarcéré le 21 février 1947 ,condamné à 6 mois de détention.
La même année, Modibo Keita deviendra le secrétaire général du premier bureau de l'US-RDA, section soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain dont il fut l'un des fondateurs.

Charles de Gaulle qui avait le sens des formules, disait de lui, que du haut de son mètre 98, il était le seul chef d'État devant lequel, il n'était pas « obligé de baisser la tête pour lui parler ».

Le 16 mai 1977, un bref communiqué, quelques mots sur les ondes de Radio Mali annonce la mort d’un instituteur en retraite, une information glissée parmi tant d’autres qui passerait inaperçue si cet enseignant de 62 ans, mort en détention officiellement d'un œdème pulmonaire, n’était Modibo Keïta. Le premier président du Mali avait été transféré dans un camp militaire à Kati, à quelques kilomètres de Bamako, puis à Kidal, dans l'extrême nord-est du pays suite au coup d’état militaire du 19 novembre 1968 mené par le Comité militaire de libération nationale présidé par le lieutenant Moussa Traoré. Une seule phrase a changé le cours de l’histoire: « Monsieur le président, voulez-vous vous mettre à la disposition de l'armée ? ». Une histoire réhabilitée après la chute du régime de Moussa Traoré en 1991, en faisant du 16 mai, une journée officielle de célébration de sa disparition. Ce n’est pas la première expérience carcérale de cet honorable premier Africain à siéger comme vice-président à l’Assemblée nationale française, entré au palais Bourbon après les élections législatives de 1956,qui a été condamné à 6 mois de détention et finalement incarcéré pendant 20 jours à la prison de la Santé à Paris pour “activités subversives” et “sentiments anti-français” en raison de son engagement politique prônant l’égalité sans distinction de race et de la plume affûtée de son journal « L’Oeil du Kenedougou » .

Sa vision panafricaine passa au-delà des barreaux de la prison pour s’écrire noir sur blanc dans la Constitution malienne dont l'article 48 stipulait :
« La république du Mali peut conclure avec tout état d'Afrique des accords d'association ou de communauté comprenant l'abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l'unité africaine ».

L’unité était pour lui un passage obligé dans la construction d’une Afrique forte, ce qui le mena à création de la fédération du Mali ,censée fédérer le plus grand nombre de territoire de l'Afrique Occidentale Française mais ne réunira que le Sénégal, le Soudan, le Dahomey, la Haute Volta et la Mauritanie puis le Soudan et le Sénégal pour finalement voler en éclats en raison de la divergence de vision politique et économique entre Léopold Sédar Senghor ,partisan du maintien des relations étroites avec l'ancien colonisateur et Modibo Keita résolument tourné vers une africanisation accélérée des cadres. Une grande déception qu’il dépassera en œuvrant à la création de l'union des Etats africains avec deux autres pionniers du panafricanisme Kwamé Nkrumah du Ghana, et, Sekou Touré de la Guinée.

En 1963, ce sont 31 chefs d'Etats qui se réunirent à Addis Abeba, pour affirmer haut et fort leur foi en l'unité du continent africain, et, devenir les pères fondateurs de l'OUA en signant la charte de l’organisation dont Modibo Keita fût l’un des rédacteurs.

Déterminé à rendre concrète sa vision panafricaniste transcrite dans les fondements de l’OUA , il reçoit, à Bamako les 29 et 30 octobre 1963, le roi du Maroc, le président algérien et l'empereur d'Éthiopie qui était le président de l'O.U.A pour mettre fin à la "guerre des sables" ,un conflit frontalier entre l'Algérie et le Maroc qui marquait alors la première crise de l’organisation continentale fraîchement crée.

Le président algérien Ben Bella et le roi Hassan II signeront un cessez-le-feu à cette occasion.

Modibo Keita a tendu la main et offert l’hospitalité aux nationalistes du continent et bien au-delà en recevant entre 1960 et 1967 : Nelson Mandela de l’Afrique du sud, Ben Bellah et Abdel Aziz Bouteflika d’Algérie, Gamal Abdel Nasser d’Egypte, Antoine Gizenga du Congo, Le maréchal Tito de la Yougoslavie, Chou En-Lai de la Chine, les dirigeants de la Swapo (Namibie), des Mouvements de Libération d'Angola, du Mozambique, du Cap-Vert ou de la Guinée-Bissau.

Il traduisait aussi dans les faits son soutien, en rompant par exemple en décembre 1965 les relations diplomatiques avec Londres pour condamner le comportement de la Grande-Bretagne suite à la proclamation unilatérale par la minorité blanche sur place de l’indépendance de la Rhodésie du Sud.

Il portait l’Afrique dans son cœur sans pour autant fixer des frontières à sa quête de justice, ce qui le mena à soutenir activement Hô Chi Minh dans la guerre de libération du Viêt-Nam.

 

Ses combats étaient nombreux, son objectif unique, rendre à l’Afrique sa dignité .


 

Piqûre de rappel...Le 31 mai 1960, le MNC de Patrice Lumumba remporte les élections ,et,il devient Premier ministre le 23 juin ,tandis que Joseph Kasa Vubu devient président du Congo.

 

30 juin. proclamation de l'indépendance du Congo. 

 

5 juillet: soulèvements dans les camps de l'année à Léopoldville et Thysville, suite aux déclarations du général Janssens s'opposant à l'entrée de Congolais dans le corps d'officiers belges de l'année congolaise.

 

6-8juillet: le gouvernement congolais africanise l'année. Lundula devient commandant en chef; Mobutu est nommé colonel et chef d'état-major. Des rumeurs sur des viols de femmes européennes par des soldats mutinés provoquent un exode massif d'Européens. Pendant ce temps, le calme revient à Léopoldville et à Thysville.

 

9juillet : des officiers belges au Katanga s'opposent à l'africanisation. Les soldats congolais du camp Massart (Élisabethville) se révoltent contre leurs officiers

 

10 juillet: intervention de troupes belges à Élisabethville, suivie d'interventions à Luluabourg (10 juillet), Matadi (11 juillet), Léopoldville (13 juillet), et d'autres points stratégiques du Congo.

 

11 juillet: soutenu par les troupes belges, Tshombe proclame la sécession du Katanga.
12 juillet: le président Kasa Vubu et le Premier ministre Lumumba appellent les Nations unies à agir « contre l'actuelle agression extérieure ».

 

14 juillet : le Conseil de sécurité de l'ONU décide d'intervenir au
Congo et appelle le gouvernement belge à « retirer ses troupes du territoire de la République du Congo ». A peine 48 heures après cette décision, les premiers casques bleus arrivent au Congo.

 

22 juillet: le Conseil de sécurité appelle Bruxelles à exécuter « rapidement » la résolution du 14 juillet.

 

23 juillet : départ des derniers soldats belges de Léopoldville. Des contingents de troupes de l'ONU s'établissent partout dans le Congo, à l'exception du Katanga, où des troupes belges maintiennent Tshombe en selle.

 

5 août: suite aux protestations véhémentes de Tshombe, le secrétaire général de l'ONU Dag Hammarskjold renonce au départ, annoncé publiquement, des casques bleus pour le Katanga.

 

8-9 août : le Conseil de sécurité demande que Bruxelles retire
« immédiatement » ses troupes du Katanga. Le Conseil de sécurité déclare que l'ONU « ne sera partie » au conflit entre Léopoldville et Élisabethville. Réconforté par les développements, Kalonji proclame la sécession du Sud-Kasaï.

 

12-13 août: Hammarskjold négocie avec Tshombe à Élisabethville. Des troupes de l'ONU entreront au Katanga, mais le régime de Tshombe reçoit des garanties que l'on ne touchera pas à la sécession.
14-15 août: rupture entre Hammarskjold et Lumumba.
21-22 août: le Conseil de sécurité se range derrière le secrétaire général.

 

26 août: Allen Dulles, directeur de la CIA, envoie un télégramme
à la CIA de Léopoldville : « l'éloignement [de Lumumba] est notre objectif le plus important (...) il mérite grande priorité dans notre action secrète ».

 

27 août: les troupes gouvernementales congolaises prennent Bakwanga, «capitale » du Sud-Kasaï. Quelques jours plus tard, d'autres unités nationalistes progressent vers le nord du Katanga.

 

5 septembre: le président Kasa Vubu démet de leurs fonctions le
Premier ministre Lumumba et six autres ministres. Dans les coulisses, l'ONU, poussée et aidée par Washington, apporte un soutien décisif à Kasa Vubu.

 

7-8 septembre: la Chambre et le Sénat congolais rejettent le coup d'État de Kasa Vubu.
10 septembre: le ministre belge des Affaires étrangères, Pierre
Wigny, écrit à ses collaborateurs à Brazzaville .« Les autorités constituées ont le devoir de mettre Lumumba hors d'état de nuire ».

 

11-12 septembre: le colonel belge Louis Marlière commence les
préparatifs pour une action belge visant à éliminer Lumumba, appelé
le plan Barracuda. Dans un message, Bruxelles fait savoir que le ministre des Affaires africaines jugera de l'opportunité de passer aux actes, sauf urgence. Dans ce cas le ministre couvrira l'assassinat.

 

13 septembre : les Chambres réunies accordent les pleins pouvoirs au gouvernement de Lumumba.

 

14 septembre: Kasa Vubu renvoie le parlement congolais. Le soir, le colonel Mobutu proclame son premier coup d'État. Pendant ces jours-Ià, Kasa Vubu, Mobutu et les dirigeants de l'ONU remuent terre et ciel pour arrêter l'offensive du gouvernement Lumumba contre le Sud-Kasaï et le Katanga.

 

6 octobre: le ministre belge des Affaires africaines, d'Aspremont Lynden, exige «l'élimination définitive de Lumumba ».

 

10 octobre : Patrice Lumumba est mis, de fait, aux arrêts à domicile à Léopoldville. Peu après, l'opération Barracuda, visant à éliminer l'ex-Premier ministre, est annulée.

 

24 novembre: sous la pression massive de l'Occident, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît la délégation de Kasa Vubu comme représentante légale de la République du Congo.

 

27 novembre: Lumumba s'enfuit de sa résidence et essaie de rejoindre Stanleyville, où Antoine Gizenga regroupe les nationalistes.

 

2 décembre: la direction de l'ONU ordonne à ses troupes de ne protéger en aucun cas Lumumba, qui est recherché par les soldats de Mobutu. Des casques bleus ghanéens refusent de protéger Lumumba pourchassé. L'ex-Premier ministre est arrêté et enfermé à Thysville.

 

Fin décembre, début janvier: Offensive nationaliste à partir de Stanleyville: Bukavu (Kivu) tombe le 25 décembre; Manono (Nord-Katanga) le 7 janvier.

 

1961

 

1er janvier: la tentative de Mobutu de reconquérir Bukavu s'achève en fiasco.
4 janvier: Bruxelles envoie un télégramme à Brazza, où « la toute spéciale attention » de Léo est attirée « sur les conséquences désastreuses de la libération de Lumumba ».

 

12-13 janvier: révolte dans le camp de l'armée à Thysville, où est détenu Lumumba.

 

13 janvier : la station de la CIA à Léo écrit à Washington « La CIA et l'ambassade pensent que le gouvernement actuel peut tomber dans quelques jours. Le résuItat presque certain serait le chaos et le retour de Lumumba au pouvoir. (...) Refuser des mesures drastiques aujourd'hui mènerait à une totale défaite de la politique [des États-Unis] au Congo ».

 

14 janvier : la mutinerie déborde vers le camp de l'armée dans la capitale. Le retour politique de Lumumba semble imminent.

 

14-17 janvier: Bruxelles entreprend des démarches acharnées afin de faire livrer Lumumba à Tshombe (Katanga) ou à Kalonji (Sud-Kasaï).

 

17 janvier: transfert à Élisabethville de Patrice Lumumba, Maurice M'Polo et Joseph Okito. Pendant que les ténors belges et les dirigeants onusiens au Katanga détournent les yeux, les prisonniers sont assassinés.
21 février : nouvelle résolution du Conseil de sécurité, qui autorise les Nations unies à utiliser si nécessaire la force pour « empêcher le déclenchement d'une guerre civile au Congo ». Le Conseil reconnaît « la nécessité impérieuse de restaurer les institutions parlementaires au Congo ».

 

Chronologie extraite du Livre de Ludo De Witte, "L'assassinat de Lumumba".